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中非合作论坛—达喀尔行动计划(2022-2024)(法文)
[来源:中非民间商会]    [发布日期:2021-12-07 10:16:00]
当地时间2021年11月29日至30日,中非合作论坛第八届部长级会议在塞内加尔首都达喀尔举行,会议于30日通过《中非合作论坛—达喀尔行动计划(2022-2024)》。中方将设立“中非民间投资促进平台”;定期发布《中国企业投资非洲报告》;在华建设“一带一路”中非合作产业园。

全文如下法文

Forum sur la Coopération sino-africaine - Plan d’Action de Dakar (2022-2024)

La huitième (8eme) Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) a eu lieu les 29 et 30 novembre 2021 à Dakar, Senegal. La Conférence a adopté le Forum sur la Coopération sino-africaine - Plan d’Action de Dakar (2022-2024) le 30 novembre, voici le texte:

Table des matières

1. Préambule

2. Coopération politique

2.1 Visites et dialogue de haut niveau

2.2 Échanges entre partis politiques, organes législatifs, instances consultatives et collectivités locales

2.3 La Chine, l’Union Africaine et les organisations sous-régionales africaines

2.4 Coopération internationale

3. Coopération économique

3.1 Agriculture, sécurité alimentaire et sécurité sanitaire des aliments

3.2 Construction des infrastructures

3.3 Partenariat industriel et coopération en matière de capacités de production

3.4 Investissement et Coopération économique

3.5 Commerce

3.6 Douane et régulation du marché

3.7 Économie numérique

3.8 Finance

4. Coopération pour le développement social

4.1 Coopération pour le développement

4.2 Soins médicaux et santé publique

4.3 Éducation et développement des ressources humaines

4.4 Échanges et coopération en matière de réduction de la pauvreté et de développement rural

4.5 Coopération technico-scientifique et partage du savoir

4.6 Coopération en matière de cybersécurité

5. Coopération culturelle et échanges humains

5.1 Tourisme

5.2 Culture

5.3 Presse et médias

5.4 Chercheurs et think tanks

5.5 Coopération décentralisée et échanges humains

5.6 Jeunes et femmes

6. Coopération en matière de paix et de sécurité

6.1 Armée, police, lutte contre le terrorisme et application de la loi

6.2 Lutte anticorruption, affaires consulaires, immigration et justice

7. Développement vert

7.1 Protection des écosystèmes et lutte contre le changement climatique

7.2 Coopération maritime

7.3 Coopération en matière de ressources énergétiques et naturelles

8. Échanges d’expériences en matière de gouvernance

9. Forum sur la Coopération sino-africaine

1. Préambule

1.1 La huitième (8eme) Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) a eu lieu les 29 et 30 novembre 2021 à Dakar, avec la participation des Chefs de délégation de la Chine, de 53 pays africains et du Président de la Commission de l’Union Africaine (UA) (ci-après dénommés « les deux parties »).

1.2 Les deux parties apprécient hautement le développement des relations sino-africaines. Elles estiment que depuis sa création il y a 21 ans, le FCSA, a fortement contribué au développement des relations Chine-Afrique, devenant un exemple important pour la coopération internationale avec l’Afrique.

1.3 Les deux parties sont satisfaites de la mise en œuvre efficace des « huit initiatives majeures » lancées au Sommet de Beijing du FCSA en 2018. Elles œuvreront, conformément au nouveau concept de développement innovant, coordonné, vert, ouvert et partagé, à une coopération sino-africaine de qualité et joindront leurs efforts pour vaincre la COVID-19 et favoriser la reprise économique et le développement post-COVID-19.

1.4 Les deux parties estiment que la Chine, le plus grand pays en développement, a réussi à construire sur tous les plans une société d’aisance moyenne et travaille à réaliser l’objectif du deuxième centenaire et le rêve chinois du grand renouveau de la nation chinoise. Les pays africains œuvrent résolument pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique. Les deux parties sont déterminées à élever sans cesse le niveau du partenariat de coopération stratégique global sino-africain et à bâtir une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique encore plus solide.

1.5 Les deux parties conviennent de créer une synergie entre la Vision pour la Coopération sino-africaine à l’horizon 2035, les Objectifs à long terme de la Chine pour 2035, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et l’Agenda 2063 de l’UA, dessinant ainsi un plan de coopération pragmatique à long terme entre la Chine et l’Afrique. La Chine et l’Afrique travailleront conjointement à traduire cette vision en réalité.

1.6 La partie africaine appuie l’Initiative du Partenariat mondial pour le Développement proposée par la Chine. Les pays africains envisagent favorablement de se joindre à cette initiative dans le but d’accélérer, la main dans la main, la mise en œuvre au niveau mondial du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.

1.7 La Chine se réjouit de voir les pays africains rejoindre la grande famille de la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». La Chine et l’Afrique continueront à travailler, conformément au principe d’ample consultations, de contribution conjointes et de bénéfices partagés et au concept du développement ouvert, vert et intègre, pour développer dans le cadre de cette initiative une coopération durable, de haut niveau et bénéfique pour les peuples.

1.8 Dans le but de concrétiser les acquis de la conférence et de planifier la coopération amicale et mutuellement bénéfique sino-africaine dans différents domaines pour les trois prochaines années et au-delà, les deux parties ont, conformément au thème « approfondir le partenariat sino-africain et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique dans la nouvelle ère », élaboré conjointement et adopté à l’unanimité ce Plan d’action.

1.9 La Chine et l’Afrique travailleront en étroite collaboration pour hisser à des niveaux plus élévés la coopération sino-africaine. Pour ce faire, les deux parties mettront en œuvre neuf programmes pour la santé, la réduction de la pauvreté et l’agriculture, la promotion du commerce, l’investissement, l’innovation numérique, le développement vert, le renforcement des capacités, les échanges humains et culturels et la paix et la sécurité. Les différents aspects de cette coopération seront abordés dans les chapitres suivants de ce document.

2. Coopération politique

2.1 Visites et dialogue de haut niveau

2.1.1 Les deux parties continueront d’intensifier les échanges de haut niveau, d’approfondir l’amitié traditionnelle, d’accroître la confiance politique mutuelle et de renforcer la coordination stratégique afin de consolider la base politique des relations sino-africaines. La partie chinoise remercie les dirigeants africains pour leurs félicitations chaleureuses pour le centenaire du Parti communiste chinois (PCC) et apprécie leur participation au Sommet du PCC et des partis politiques mondiaux.

2.1.2 Les deux parties approfondiront les échanges d’expériences en matière de gouvernance. La Chine soutient les pays africains dans leurs propres efforts pour explorer des voies de développement adaptées à leurs réalités nationales, élaborer des programmes stratégiques de développement national, renforcer les capacités de gouvernance des Etats et en améliorer la qualité. Les parties chinoise et africaine poursuivront leurs échanges d’expériences en matière de développement, afin de favoriser sans cesse une plus grande convergence de leurs visions et concepts de développement à travers la coopération sino-africaine.

2.1.3 Dans le but de mieux planifier et concrétiser les relations et la coopération sino-africaines, les deux parties conviennent de perfectionner les mécanismes entre la Chine et les pays africains tels que les commissions bilatérales, les commissions intergouvernementales, les dialogues stratégiques, les consultations politiques entre les Ministères des Affaires étrangères, les commissions mixtes à caractère économique et commercial, les groupes de travail conjoints ainsi que les comités de pilotage. Elles décident de discuter à un moment opportun de la tenue d’une réunion des coordinateurs chargés des actions de suivi de la conférence de Dakar du FCSA.

2.2 Échanges entre partis politiques, organes législatifs, instances consultatives et collectivités locales

2.2.1 Les deux parties intensifieront davantage les échanges de haut niveau entre les partis politiques chinois et africains et perfectionneront les mécanismes de dialogue politique bilatéraux et multilatéraux tels que le Forum sino-africain sur les théories de parti politique, et approfondiront les échanges d’expériences et l’inspiration mutuelle en matière de gouvernance.

2.2.2 Les deux parties œuvreront à renforcer les échanges et la coopération entre les dirigeants, commissions spéciales et groupes d’amitié de l’Assemblée populaire nationale (APN) de Chine et des parlements des pays africains afin d’approfondir la connaissance mutuelle et l’amitié et d’intensifier les échanges et l’inspiration mutuelle sur le plan législatif.

2.2.3 Les deux parties encourageront l’APN et les parlements des pays africains à organiser conjointement les colloques bilatéraux et multilatéraux afin d’intensifier la coopération en matière de ressources humaines et de renforcer les capacités des organes législatifs.

2.2.4 Les deux parties intensifieront les échanges amicaux entre l’APN et les organisations parlementaires régionales en Afrique comme le Parlement panafricain et l’Union parlementaire africaine (UPA) et renforceront la coopération étroite entre l’UPA et les parlements nationaux africains dans les instances internationales comme l’Union interparlementaire afin de défendre ensemble leurs intérêts communs et la justice et l’équité internationales.

2.2.5 Les deux parties travailleront à élargir et à renforcer les échanges et la coopération entre le Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC) d’un côté, et les parlements des pays africains, les parlements régionaux, le Parlement panafricain et l’UPA de l’autre.

2.2.6 Les deux parties favoriseront les échanges entre le groupe d’amitié sino-africaine du Comité national de la CCPPC d’un côté, et les instances concernées et personnalités amies des organismes africains nationaux, de l’UA et des organisations africaines régionales.

2.2.7 Les deux parties approfondiront les échanges entre le Conseil économique et social de Chine et le Conseil économique, social et culturel de l’UA, les conseils économiques et sociaux nationaux et les institutions similaires des pays africains.

2.2.8 Les deux parties renforceront davantage les échanges entre les collectivités locales, soutiendront l’établissement de davantage de jumelages entre les provinces et villes chinoises et africaines, et travailleront au perfectionnement du Forum sur la Coopération sino-africaine des Gouvernements locaux, en vue d’approfondir et de faire fructifier davantage la coopération décentralisée sino-africaine.

2.3 La Chine, l’Union Africaine et les organisations sous-régionales africaines

2.3.1 Les deux parties sont conscientes du rôle important que joue l’UA dans la préservation de la paix et de la stabilité en Afrique et la promotion de l’intégration africaine. La partie chinoise salue les nouveaux progrès réalisés par l’Afrique dans la construction d’une Afrique unie et forte et prend note des acquis majeurs obtenus dans la réforme institutionnelle de l’UA. La partie africaine apprécie les efforts et la contribution de la partie chinoise en faveur de la paix, de la stabilité et du développement en Afrique.

2.3.2 Les deux parties conviennent de consolider et de renforcer la coopération entre la Chine d’un côté, l’UA, ses institutions affiliées et les organisations sous-régionales africaines de l’autre, de poursuivre le dialogue stratégique Chine-UA et d’intensifier la communication et la coordination entre la Chine et les organisations sous-régionales africaines, afin de faire fructifier davantage la coopération transnationale et transrégionale sino-africaine.

2.3.3 La partie africaine apprécie le soutien chinois à la modernisation des infrastructures de service public de l’UA et des organisations sous-régionales africaines afin d’améliorer leurs conditions de travail et leurs capacités de service public. La partie chinoise continuera de soutenir le renforcement des capacités de l’UA et des organisations sous-régionales africaines.

2.3.4 La partie chinoise salue le lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), créera avec le secrétariat de la ZLECAf un groupe d’experts pour la coopération économique sino-africaine et continuera d’apporter son soutien à la construction de la ZLECAf et de son Secrétariat.

2.4 Coopération internationale

2.4.1 Les deux parties sont d’avis que le monde traverse des changements inédits depuis un siècle et que la pandémie de la COVID-19 a accéléré l’évolution de l’échiquier international et que le monde est entré dans une période de turbulences et de transformations. Dans le même temps, la paix, le développement, la coopération et le principe du gagnant-gagnant demeurent le courant de notre temps, et les liens et l’interdépendance entre différents pays s’approfondissent chaque jour davantage. Les deux parties œuvrent à la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, à l’avènement d’un monde de paix durable, de sécurité universelle, de prospérité commune, ouvert, inclusif, beau et propre, et à l’établissement d’un nouveau type de relations internationales basé sur le respect mutuel, l’équité, la justice et la coopération gagnant-gagnant, afin de préserver les intérêts communs des peuples chinois et africains.

2.4.2 Les deux parties continueront de se prêter mutuellement soutien dans les affaires internationales et les élections importantes au niveau international, réaffirment leur attachement aux buts et principes de la Charte des Nations Unies, à l’autorité de l’ONU et à la défense du multilatéralisme. Elles continueront de renforcer leurs coordination et coopération au sein de l’ONU et dans d’autres instances multilatérales, intensifieront leur coopération en matière de préservation de la paix et de la sécurité et de promotion du développement durable, travailleront pour que l’ordre international évolue dans un sens plus juste et plus rationnel, et mettront en pratique les valeurs communes de l’humanité, à savoir la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté.

2.4.3 Les deux parties travaillent à renforcer leur coopération dans le domaine des droits de l’homme, s’opposent l’une comme l’autre à la politisation des questions des droits de l’homme, et conformément à la Charte des Nations Unies, à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays, afin de promouvoir un développement sain de la cause internationale des droits de l’homme.

2.4.4 Les deux parties rappellent que la recherche sur les origines de la COVID-19 est une question scientifique sérieuse qui doit faire l’objet d’une coopération entre les scientifiques de différents pays. Elles s’opposent fermement à la politisation, à la stigmatisation et à l’instrumentalisation de cette question. La partie africaine apprécie la participation active de la partie chinoise aux recherches sur les origines du virus dans le monde, notamment sa coopération étroite avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et salue le rapport de la mission conjointe Chine-OMS publié officiellement par l’OMS en mars 2021.

2.4.5 Les deux parties soulignent qu’il faut, sur la base des conclusions et recommandations du rapport et conformément aux exigences des résolutions de l’Assemblée mondiale de la Santé, mener des recherches plus amples et plus approfondies à l’échelle mondiale sur les origines du virus à travers une coopération étroite entre les parties concernées, pour permettre à l’humanité de vaincre définitivement l’épidémie et de se prémunir contre les futurs risques.

2.4.6 Les deux parties œuvreront à promouvoir dans la durée un développement sain du mouvement olympique et s’opposent à la politisation du sport. La partie africaine soutient la Chine pour l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2022 de Beijing et entend renforcer la coopération et les échanges sportifs avec la partie chinoise.

2.4.7 La Chine soutient activement les efforts des pays africains dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et entend continuer de les soutenir dans la promotion du développement durable à l’aide du Fonds Chine-ONU pour la paix et le développement et du Fonds d’assistance pour la coopération Sud-Sud.

2.4.8 La partie chinoise entend rester en étroite communication avec les pays africains dans les cadres du Groupe des 77 + Chine, du Conseil économique et social et de la Deuxième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, maintenir la coordination et la coopération sur les questions de la réduction de la pauvreté, de la sécurité alimentaire, de la lutte contre la COVID-19 et des vaccins, de la lutte contre le changement climatique et du développement vert, de la connectivité, de l’économie numérique, de l’industrialisation ainsi que du financement du développement, afin de préserver les intérêts communs des pays en développement.

2.4.9 Les deux parties estiment que l’Afrique est un partenaire important pour la coopération internationale, et non une arène de compétition entre grandes puissances, et appellent davantage de pays et d’organisations, notamment les partenaires traditionnels de l’Afrique, à rejoindre l’Initiative sur le partenariat pour le développement de l’Afrique lancée par la Chine et des pays africains, pour créer au sein de la communauté internationale une synergie effective de soutien à la quête du développement durable de l’Afrique. La Chine est prête à mener une coopération tripartite et multipartite avec les parties concernées sur la base du partenariat commun.

2.4.10 Les deux parties défendront conjointement le système commercial multilatéral centré sur l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) et travailleront ensemble à une économie mondiale ouverte. Elles soutiennent des réformes nécessaires de l’OMC et une plus grande libéralisation et une facilitation du commerce et des investissements internationaux, afin de mieux assurer les droits et intérêts des pays en développement ainsi que leur espace de développement. Elles appellent à la relance rapide du mécanisme de règlement des différends et au renforcement de l’autorité et de l’efficacité du système commercial multilatéral.

3. Coopération économique

3.1 Agriculture, sécurité alimentaire et sécurité sanitaire des aliments

3.1.1 Les deux parties mettront pleinement en valeur le rôle du mécanisme de coopération agricole sino-africaine, organiseront le deuxième Forum sino-africain sur la coopération agricole et la première réunion de la Commission conjointe Chine-UA de la coopération agricole, développeront de nouveaux modes de coopération, et enrichisseront le contenu de la coopération pour que les mesures de coopération agricole qui tiennent à cœur les deux parties soient effectivement mises en œuvre.

3.1.2 Les deux parties renforceront davantage leur coopération en matière de sécurité alimentaire, valoriseront pleinement le rôle du mécanisme de coordination Chine-UA pour la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et du Fonds d’assistance pour la coopération Sud-Sud, se focaliseront sur les besoins de l’UA et les atouts de la Chine, et mèneront des projets d’expérimentation tels que la réduction des pertes après récolte, afin d’aider les pays africains à accroître leurs capacités d’approvisionnement en céréales sur la base des capacités de production actuelles.

3.1.3 Les deux parties soutiendront une coopération renforcée sur toute la chaîne de production agroalimentaire allant de la culture à la commercialisation, en passant par la transformation dans les parcs de coopération économique et commerciale de toute catégorie en Afrique, afin d’accroître les capacités de transformation locale de produits agricoles africains et la valeur ajoutée de ces produits. Les deux parties travailleront à améliorer la connexion routière dans les régions urbaines et rurales, des mini-systèmes d’irrigation, des installations de stockage céréalier et de transformation agroalimentaire de base dans des villages et des bourgs, ainsi que des installations de production d’électricité à base d’énergies renouvelables et des petites machines agricoles dans les pays africains.

3.1.4 La partie chinoise entend continuer à renforcer la coopération et les échanges avec l’Afrique dans le domaine de la pêche et à faire tout son possible pour contribuer au développement du secteur halieutique en Afrique. La partie africaine mettra en place davantage de politiques favorisant la coopération avec la Chine dans ce domaine pour attirer davantage d’investissements chinois en vue de réaliser une coopération mutuellement avantageuse et gagnant-gagnant.

3.1.5 La Chine élargira activement ses importations de produits agroalimentaires africains de qualité et ouvrira des « corridors verts » pour les exportations vers la Chine de produits agricoles africains, accéléra la procédure d’inspection et de quarantaine. Les deux parties continueront de renforcer leur coordination pour développer ensemble un centre d’incubateur sino-africain du commerce électronique des produits agroalimentaires. Elles intensifieront les liens entre les entreprises agricoles chinoises et africaines, assureront l’efficacité des canaux de commerce et d’investissement dans le secteur agricole, accroîtront davantage les échanges commerciaux et les investissements en proposant une plus grande variété et une plus grande quantité de produits agricoles de qualité, et soutiendront l’investissement et la construction par des entreprises chinoises des parcs agro-industriels en Afrique.

3.1.6 Les deux parties mettront pleinement en valeur le rôle des centres de démonstration de techniques agricoles existants en Afrique, intensifieront la formation et les échanges humains ainsi que l’expérimentation et la démonstration des techniques agricoles, accélèreront le développement et la mise en valeur d’un ensemble de techniques et de savoir-faire agricoles adaptés aux conditions africaines. Elles mèneront des coopérations sur le développement et l’utilisation des techniques, y compris celles du Juncao, du riz hybride et du millet hybride.

3.1.7 La Chine signera un Mémorandum d’entente de coopération agricole avec la Banque africaine de Développement (BAD) pour partager avec les pays africains les expériences chinoises en matière de transformation agroalimentaire à travers la BAD et apporter un soutien technique au projet de la zone africaine de transformation agroalimentaire.

3.1.8 La partie chinoise enverra 500 agronomes dans des pays africains pour des activités en matière de planification, de consultations politiques, de démonstration technique, de formation de terrain et de renforcement des capacités, soutiendra la construction d’écoles d’agriculteurs, organisera en Chine des formations thématiques, comme par exemple la formation des leaders du développement rural pour les pays africains, afin de contribuer au développement des ressources humaines nécessaires au développement de l’agriculture et du monde rural africain. La partie chinoise continuera de former pour l’Afrique de jeunes chercheurs agronomes éminents et mettra en place en Chine des centres conjoints sino-africains d’échanges, de démonstration et de formation sur les technologies agricoles modernes.

3.1.9 Les deux parties renforceront la coopération technico-scientifique dans les domaines de l’agriculture durable, de l’irrigation économe, de la réduction des pertes post récolte et de l’adaptation de l’agriculture au changement climatique, créeront entre la Chine et l’Afrique une plateforme d’innovation, de recherche et de développement scientifiques en matière de semences et un centre de recherches conjointes sur l’agriculture numérique. La partie chinoise invitera des experts et chercheurs africains en Chine pour des formations diplômantes et des projets de recherches conjointes, développera pour l’Afrique des projets de renforcement de capacités en matière de techniques de production agricole et de quarantaine, de manière à aider l’Afrique à accroître les capacités globales de production agricole et à mieux faire face aux défis de la sécurité alimentaire post-COVID-19.

3.1.10 Les deux parties soutiendront les investissements dans l’agriculture africaine selon le principe du marché et le renforcement des capacités de développement agricole autonome des pays africains. Elles investiront dans les projets de production céréalière et de production de cultures économiques sous forme greenfield, de participation financière, de rachat-acquisition ou de location, afin d’étendre le champ des investissements agricoles en Afrique pour passer de la culture à la logistique, à la production, à la transformation et au commerce international.

3.1.11 La partie africaine salue les aides alimentaires d’urgence et les assistances fournies par la partie chinoise à des pays affectés par l’invasion de criquets, ce qui a aidé à alléger la pression sur la sécurité alimentaire et à atténuer les crises humanitaires dans ces pays. La Chine continuera de fournir des aides humanitaires alimentaires d’urgence aux pays africains.

3.2 Construction des infrastructures

3.2.1 La partie africaine salue le rôle de la Chine en tant que partenaire dans le développement des infrastructures en Afrique. Les deux parties prennent note du fossé des infrastructures persistant en Afrique et s’engagent à résoudre le problème en encourageant et en promouvant un soutien financier chinois innovant et favorable pour des projets d’infrastructures en Afrique dans les trois ans à venir. Elles s’attacheront en priorité à créer, lorsque les conditions le permettent, une synergie entre la coopération sino-africaine en matière d’infrastructures, le deuxième Plan d’action prioritaire du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA-PAPII) et le Presidential Infrastructure Championing Initiative (PICI). Les deux parties renforceront davantage la coopération mutuellement bénéfique dans les domaines de la planification, de la conception, de la construction, de l’exploitation, de l’entretien et de la bonne gestion des infrastructures, afin de contribuer à l’amélioration continuelle de la qualité des infrastructures en Afrique.

3.2.2 La partie chinoise continuera à contribuer au développement des infrastructures en Afrique selon le principe d’amples consultations, de contribution conjointe, de bénéfices partagés, de non-préjudice et d’harmonie et à soutenir les entreprises chinoises dans leurs efforts pour contribuer à l’amélioration et au développement des infrastructures en Afrique grâce à leurs équipements, technologies, normes et services avancés, en promouvant l’interconnectivité et en fournissant un financement innovant. La Chine réalisera pour l’Afrique dix projets dans le domaine de l’interconnexion des infrastructures.

3.2.3 La Chine et l’Afrique encourageront activement les entreprises chinoises à  mener, par différents moyens notamment le partenariat public-privé et la coopération tripartite et multipartite, des projets d’interconnexion en Afrique, y compris ceux liés au Integrated High Speed Train Network, au marché unique africain du transport aérien (SAATM) et au Pan-African E-network and Cyber Security.

3.2.4 Les deux parties discuteront et travailleront, dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », sur l’harmonisation et la reconnaissance mutuelle de normes vertes et de durabilité, valoriseront pleinement le rôle de l’Union internationale pour le développement vert de l’Initiative « La Ceinture et la Route », et renforceront la coopération dans le développement et la recherche de technologies vertes, les bâtiments et équipements économes en énergie.

3.2.5 La partie chinoise encourage et soutient les entreprises chinoises qui en ont les moyens pour investir dans des ports, aéroports et compagnies aériennes africains. La partie africaine s’en félicite. Les deux parties soutiennent leurs entreprises aériennes et maritimes dans la mise en place de nouvelles lignes entre la Chine et l’Afrique.

3.2.6 La Chine encourage les entreprises chinoises à créer des joint-ventures avec leurs partenaires africains, à employer davantage de travailleurs locaux à tous les niveaux et à utiliser davanatage de matériels et produits manufacturés locaux dans le développement et l’exécution des projets d’infrastructures.

3.2.7 Les deux parties accroîtront leur engagement de manière à renforcer la formation de professionnels africains, y compris des femmes, dans tous les domaines liés à l’initiative d’interconnectivité des infrastructures en Afrique, y compris le développement et la gestion des projets de construction, la construction et l’exploitation des centrales électriques, la gestion des réseaux férroviaires à grande vitesse, le transport maritime, les projets d’investissement et la gestion des ressources financières.

3.2.8 La partie chinoise soutient la construction du marché commun du transport aérien en Afrique. Les deux parties se soutiendront mutuellement dans la réalisation de l’accès au marché de l’aviation, étudieront activement la possibilité de signer des accords, et renforceront la coopération en matière d’accès au marché de l’aviation.

3.2.9 La Chine et l’Afrique s’engagent à renforcer et à élargir davantage le marché d’aviation civile en Afrique et en Chine à travers des réformes des marchés, le transfert de technologies d’aviation et le renforcement des capacités, et réaffirment la proposition de construction en Afrique d’une académie d’aviation civile Chine-Afrique, afin de se conformer aux normes et recommandations de l’Organisation internationale de l’Aviation civile, dans le but de promouvoir conjointement le développement de l’aviation régionale en Afrique.

3.2.10 Conscientes de l’importance stratégique et globale des TIC dans le développement économique et social, les deux parties renforceront les échanges et la coopération dans ce domaine, encourageront et soutiendront leurs entreprises pour coopérer et participer à la construction des infrastructures de communication, telles que les Backbone nationaux à fibre optique, les projets d’interconnexion transfrontalière, les câbles maritimes internationaux, les réseaux de télécommunication mobiles de nouvelle génération, les centres de données, et développer une coopération mutuellement bénéfique dans la construction, l’exploitation et les services de ces infrastructures.

3.2.11 Les deux parties approfondiront la coopération dans le secteur de la logistique, et mettront les TIC au service d’un partage renforcé d’informations logistiques et de la construction conjointe d’infrastructures logistiques en Afrique pour fournir des services logistiques stables et efficaces pour le commerce sino-africain. Elles renforceront les échanges d’informations et la coopération technique pour promouvoir la convergence des normes chinoises et africaines en matière d’infrastructures de transport et la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles des techniciens et des gestionnaires dans le secteur des transports.

3.2.12 Les deux parties reconnaissent que la coordination internationale dans le domaine du spectre des fréquences radio-électriques et des ressources orbitales favorise la coopération approfondie dans les TIC et le développement des industries concernées dans le monde. Elles s’engagent à renforcer dans le cadre de l’Union internationale des Télécommunications (UIT) les échanges et la coopération sur la gestion du spectre des fréquences radio-électriques et à coordonner leurs positions sur les sujets d’intérêt commun lors des Conférences mondiales des radiocommunications (CMR).

3.3 Partenariat industriel et coopération en matière de capacités de production

3.3.1 Se fondant sur l’initiative de promotion industrielle lancée en 2018, le plan industriel Chine-Afrique et les plans de modernisation agricole lancés en 2015, ainsi que, du côté africain, la ZLECAf lancé récemment, le Plan-cadre décennal continental de l’UA, en particulier le Comprehensive Africa Agriculture Development Programme (CAADP), la Africa Mining Vision (AMV) et le Accelerated Industrial Development for Africa (AIDA), la Chine réaffirme son engagement à soutenir une croissance inclusive en Afrique afin de faire aboutir son aspiration à devenir la troisième économie du monde d’ici 2063.

3.3.2 Les deux parties feront jouer pleinement le rôle du mécanisme de coopération en matière de capacités de production, et amélioreront sans cesse le mécanisme marqué par la place primordiale des entreprises, le respect des règles du marché et l’orientation par le gouvernement. Elles travailleront à mieux articuler les besoins de développement économique de part et d’autre et favoriseront une montée en gamme de la coopération sino-africaine sur les projets dans le sens de la formation de clusters, de la valorisation de l’effet d’échelle, de l’industrialisation et de la localisation, afin de renforcer les capacités de production de l’Afrique. La partie chinoise réalisera pour l’Afrique dix projets d’industrialisation et de promotion de l’emploi.

3.3.3 Les deux parties développeront la coopération dans les capacités de production dans les secteurs à forte intensité de ressources (alimentation, boissons, tabac, bois, matériaux de construction, etc.), de main-d’œuvre (textile, habillement, maroquinerie, produits métalliques, etc.), de technologies ou de capital (industrie médicale et pharmaceutique, industrie chimique, automobile, machinerie, équipements, électronique, science et technologie, etc.), en fonction des conditions naturelles et du niveau d’industrialisation des différents pays africains. Elles encourageront leurs entreprises à investir davantage dans les industries du futur telles que les services modernes, les énergies nouvelles, la manufacture verte et les industries de l’information et de la communication.

3.3.4 Les deux parties continueront à soutenir les entreprises chinoises pour qu’elles accroissent leurs investissements dans les domaines de la manufacture de moyenne et haute technologie, de l’énergie et l’électricité, des infrastructures et de l’économie numériques, voire de l’aéronautique et du spatial, etc., afin d’aider les pays africains à constituer des réserves de devise, à promouvoir le transfert de technologies, à répondre aux pénuries d’approvisionnement et à créer de nouvelles opportunités de diversification économique pour les pays africains.

3.3.5 Les deux parties continueront à appuyer l’extension de la chaîne industrielle minière en augmentant les investissements dans les activités en amont et en aval telles que la métallurgie et la transformation ainsi que les infrastructures auxiliaires (électricité et transport, etc.). Elles mettront en œuvre des projets de transformation profonde des produits miniers en Afrique et construiront des zones de coopération spécialisées dans l’exploitation et l’utilisation des ressources afin de promouvoir le développement industriel local et la transformation des ressources naturelles des pays africains en atouts de développement économique.

3.3.6 Appréciant le rôle important de rassemblement et de rayonnement des zones de coopération économique et commerciale dans la promotion du développement industriel, les deux parties s’engagent à soutenir activement la construction et le développement de ces zones et à fournir des services et des conseils pour la construction et le développement de ces zones en Afrique. La partie chinoise soutiendra la modernisation des zones économiques et commerciales en Afrique pour en faire des zones de démonstration Chine-Afrique pour la coopération sur les chaînes industrielles et d’approvisionnement et continuera à encourager les entreprises chinoises à participer activement à la construction et à l’exploitation des zones économiques et commerciales en Afrique, à y investir et à s’y implanter.

3.3.7 Les deux parties soutiennent le renforcement de l’orientation politique et des services d’information en matière de développement et de coopération des PME, afin de mettre en valeur la complémentarité des PME des deux côtés. Elles encouragent les échanges entre leurs PME sur la reconversion et la modernisation des industries manufacturières traditionnelles ainsi que la coopération et la coordination interrégionales. La partie chinoise souhaite inviter les organisations et les entreprises africaines à participer à la Foire internationale des PME de Chine et aux autres expositions internationales afin de promouvoir ensemble les échanges et la coopération entre les PME chinoises et africaines.

3.3.8 Les deux parties conviennent de veiller à ce que l’Alliance de la Responsabilité sociale des Entreprises chinoises joue un plus grand rôle en Afrique afin de pousser les entreprises chinoises à assumer activement leurs responsabilités sociales en matière de développement communautaire, de localisation, de protection de l’environnement, de l’économie d’énergie, de la réduction des émissions carboniques et des services d’intérêt public. Elles encouragent les entreprises chinoises à améliorer le niveau de localisation et à créer plus d’emplois locaux.

3.3.9 Les deux parties soutiennent le renforcement des échanges sur la réforme et le développement des actifs et entreprises d’Etat. Elles élargiront le partage d’expériences en matière de réglementation des actifs d’Etat, encourageront l’exploration et le choix de voies de réformes des entreprises d’Etat qui correspondent à la stratégie de développement et aux réalités de chaque pays afin de pousser ces entreprises à améliorer leur gouvernance et leur efficacité d’exploitation et à mieux servir les besoins d’un développement économique et social de haute qualité et ceux d’une meilleure vie pour les populations.

3.4 Investissement et Coopération économique

3.4.1 La partie africaine apprécie hautement le rôle important joué par les investissements chinois pour stimuler le développement industriel africain et aider le continent à mieux s’intégrer dans les chaînes industrielles et les chaînes de valeur mondiales et régionales. La Chine continuera à encourager et à soutenir les investissements dans les deux sens. Les deux parties amélioreront sans cesse les mécanismes de coopération en matière d’investissement, travailleront à réduire les obstacles à l’investissement et discuteront ensemble de la signature et du renforcement des accords bilatéraux de protection des investissements, afin de créer un environnement favorable aux investissements des deux parties.

3.4.2 Dans les trois ans à venir, la Chine encouragera ses entreprises à investir au moins 10 milliards de dollars américains en Afrique et accroîtra ses investissements notamment dans les domaines de l’industrie manufacturière, de l’agriculture, de l’économie verte et de l’économie numérique.

3.4.3 Les deux parties mettront à profit les initiatives chinoises en matière de coopération Chine-Afrique et les outils concernés, et profiteront du Forum Investir en Afrique pour renforcer les échanges d’expériences de développement, favoriser la coopération en matière de capacités de production, d’investissement et de commerce, et partager des informations sur les politiques et opportunités d’investissements, les lois et les règlements, le développement et la coopération économiques. Elles feront jouer davantage à l’Alliance des ThinkTanks son rôle dans la promotion des investissements en Afrique pour apporter un appui intellectuel aux efforts des deux parties pour améliorer l’environnement de l’investissement en Afrique et attirer davantage d’investissements dans les secteurs d’intérêt commun.

3.4.4 La partie chinoise mettra en place une plateforme Chine-Afrique pour la promotion des investissements privés et encouragera les entreprises chinoises à investir dans les pays africains, notamment dans les activités logistiques et manufacturières dans des zones de libre-échange et des parcs industriels, y compris des parcs industriels verts, existants et nouveaux, afin d’accroître le commerce intra-africain et le commerce extra-africain, y compris les exportations vers le marché chinois, et de stimuler la création massive d’emplois pour les jeunes africains, y compris les femmes.

3.4.5 La Chine et l’Afrique encourageront également le Fonds Chine-Afrique pour le Développement et le Fonds Chine-Afrique pour la coopération industrielle à soutenir les entreprises chinoises dans leurs efforts d’investir dans des entreprises et des projets africains, y compris des PPP (Partenariats public-privé).

3.4.6 Les deux parties poursuivront la coopération pragmatique dans le domaine fiscal. La partie chinoise soutiendra le renforcement des capacités de recouvrement et de gestion des impôts des pays africains par des assistances techniques et la formation de personnels fiscaux. Les deux parties travailleront à négocier, conclure et mettre en œuvre des accords de prévention de la double imposition, et à régler les différends fiscaux transfrontaliers afin de créer un environnement fiscal favorable aux investissements et aux échanges économiques et commerciaux entre la Chine et l’Afrique.

3.4.7 La partie chinoise publiera régulièrement le Rapport sur les Investissements des entreprises chinoises en Afrique. Par la publication des données sur la coopération économique et commerciale sino-africaine, l’analyse des cas et des expériences d’investissement chinois en Afrique et la formulation de recommandations pour l’avenir, elle encouragera les entreprises chinoises à investir davantage en Afrique et à soutenir le développement autonome et durable de l’Afrique.

3.5 Commerce

3.5.1 La Chine soutient les efforts des pays africains pour promouvoir les produits africains par des plateformes comme l’Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE) et China Import and Export Fair (CIEF), et prévoira à cet effet des mesures préférentielles et des facilités nécessaires. Elle accueille favorablement l’organisation d’événements de promotion commerciale en Chine ou en ligne afin d’accroître les exportations africaines vers la Chine.

3.5.2 Les deux parties attachent une grande importance au rôle de l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique en tant que plateforme nationale, multisectorielle et de rayonnement international et examineront donc l’organisation en Afrique d’événements commerciaux connexes sous différentes formes. Elles continueront à mettre en synergie les efforts des différentes parties, comme gouvernements, collectivités locales, thinktanks, entreprises, institutions financières, associations et chambres de commerce, pour promouvoir conjointement un développement de haute qualité de la coopération pragmatique sino-africaine.

3.5.3 La Chine accordera une ligne de financement du commerce extérieur de 10 milliards de dollars américains à l’Afrique pour soutenir ses exportations et mettra en place en Chine une zone pilote Chine-Afrique pour la coopération économique et commerciale approfondie et un parc industriel de coopération sino-africaine dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ».

3.5.4 La Chine et l’Afrique conviennent d’améliorer la compétitivité des produits agricoles africains, faciliteront et accélèreront l’intégration des petits producteurs agricoles dans les réseaux formels de transformation, de commercialisation et de distribution.

3.5.5 La Chine et l’Afrique étudieront conjointement la possibilité d’établir des mécanismes de coopération, y compris en e-commerce, pour promouvoir activement la facilitation du commerce, favoriser conjointement la dématérialisation du commerce transfrontalier, promouvoir l’accélération et la simplification de l’entrée des produits agricoles africains en Chine via le e-commerce et fluidifier davantage le commerce sino-africain.

3.5.6 La Chine élargira les catégories de produits bénéficiant de l’exemption de droits de douane en faveur des pays les moins avancés ayant des relations diplomatiques avec elle et poursuivra les discussions avec la partie africaine visant à promouvoir davantage le commerce entre la Chine et le continent africain, pour porter le volume total des importations chinoises en provenance de l’Afrique à 300 milliards de dollars américains dans les trois ans à venir.

3.5.7 Les deux parties encouragent le lancement d’un processus pour accroître la valeur des produits transformés et manufacturés africains en Chine à travers la reconnaissance des indications géographiques africaines.

3.5.8 Les deux parties exploreront la possibilité de créer en Afrique des hubs de e-commerce dediés aux exportations africaines vers la Chine.

3.5.9 Soutenir le développement du transport multi-modal rail-mer comme Chengdu-Europe-Afrique, créer un nouveau canal international de logistique et de commerce terrestres et maritimes entre la Chine et l’Afrique, et rehausser le niveau de la coopération économique, commerciale et logistique à double sens.

3.6 Douane et régulation du marché

3.6.1 La Chine renforcera les échanges et la coopération avec les pays africains et l’Union Africaine sur les politiques de concurrence, la lutte anti-trust et contre la concurrence déloyale. Les deux parties mettront en place des mécanismes bilatéraux et multilatéraux de dialogue et d’échanges sur la lutte anti-trust et contre la concurrence déloyale, afin de créer un climat des affaires ouvert, équitable, juste et non-discriminatoire indispensable à la réalisation d’un développement commun de haute qualité de la Chine et de l’Afrique.

3.6.2 Les deux parties renforceront les échanges et la coopération dans les domaines de la métrologie, notamment dans les sous-secteurs de la masse, de la longueur et du temps-fréquence, promouvront le dialogue sur les politiques métrologiques et les échanges techniques dans ce domaine, et renforceront le soutien mutuel et la coopération au sein des organisations internationales de métrologie.

3.6.3 Les deux parties entendent intensifier les échanges et la coopération dans le domaine de la normalisation, aider les pays africains à renforcer leurs capacités en la matière, et réaliser, à travers l’harmonisation des normes, une « interconnexion soft » entre la Chine et l’Afrique permettant de promouvoir davantage les échanges économiques et commerciaux sino-africains.

3.6.4 Les deux parties renforceront les échanges d’informations sur l’homologation et accroîtront la transparence politique et réglementaire dans ce domaine. Elles travailleront à la mise en place de mécanismes de coopération en matière d’homologation et au renforcement de la certification et de la reconnaissance mutuelles des résultats de test afin de réduire les barrières techniques au commerce sino-africain.

3.6.5 La partie chinoise apportera un appui actif au renforcement des capacités des pays africains dans les domaines du contrôle sanitaire animal et végétal, de la sécurité sanitaire des aliments à l’importation et à l’exportation, et les mesures de quarantaine aux frontières, approfondira la coopération en matière de contrôle sanitaire animal et végétal et de sécurité sanitaire des aliments et favorisera un développement accéléré du commerce des produits alimentaires et agricoles, tels que le soja, le bœuf, les noix, le café, le cacao et le vin rouge, etc.

3.6.6 Les deux parties continueront à renforcer les échanges et la coopération dans le domaine douanier. La partie chinoise soutiendra l’amélioration de la gestion et la modernisation des douanes africaines, élargira les facilités de dédouanement accordées aux douanes africaines et renforcera la coopération en matière d’application de la loi et de renforcement des capacités afin de lutter contre les contrefaçons, trafic illicite de biens culturels et d’objets issus de la faune, fraudes, escroqueries et autres délits et crimes et de favoriser un développement sain et harmonieux du commerce sino-africain.

3.7 Économie numérique

3.7.1 Conscientes de l’importance stratégique et globale des TIC pour le développement économique et social visant la réduction de la pauvreté, les deux parties renforceront les échanges et la coopération entre les autorités compétentes, partageront les expériences de développement des industries d’information et de communication. Elles saisiront conjointement les opportunités de développement de l’économie numérique et encourageront les entreprises chinoises et africaines à coopérer dans les domaines tels que les infrastructures d’information et de communication, Internet et l’économie numérique.

3.7.2 La partie africaine soutient l’«Initiative sur la construction conjointe Chine-Afrique de la communauté d’avenir partagé dans le cyberespace» lancée par la partie chinoise. Les deux parties élaboreront et mettront en œuvre le Plan de Partenariat sino-africain sur l’Innovation numérique, étudieront et promouvront activement la coopération en matière d’application des nouvelles technologies comme le Cloud Computing, Big data, l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, l’Internet mobile. La Chine est prête à partager avec les pays africains ses expériences dans la construction des villes intelligentes.

3.7.3. La Chine réalisera pour l’Afrique dix projets dans le domaine de l’économie numérique, appuiera l’Afrique dans la construction des infrastructures numériques et continuera d’organiser le Forum Chine-Afrique sur la coopération numérique et le Forum de coopération Chine-Afrique sur le système de navigation par satellite Beidou.

3.7.4 La Chine travaillera, en collaboration avec l’Afrique, à l’amélioration du Réseau Chine-Afrique sur le transfert de technologies et l’innovation, organisera avec elle le Forum Chine-Afrique sur la coopération pour l’innovation et le développement, et soutiendra le développement de laboratoires conjoints, d’instituts de recherche en partenariat et de bases de coopération en matière d’innovation scientifique et technologique.

3.7.5 La Chine entend renforcer la communication et les échanges avec les gouvernements africains et l’organisation comme « Smart Africa » dans le domaine numérique, afin de stimuler le développement des technologies numériques en Afrique et de la coopération numérique Chine-Afrique. Les deux parties renforceront la coopération au sein des organisations internationales, y compris l’Union internationale des Télécommunications et la Conférence mondiale des Radiocommunications afin d’intensifier la coordination dans les domaines tels que la formation des personnels, l’interconnexion des réseaux, la construction des centres d’innovation. Les deux parties entameront des consultations stratégiques sur les politiques et le développement des TIC et travailleront ensemble pour réduire le fossé numérique en Afrique et promouvoir la construction de la société de l’information en Afrique.

3.7.6 La Chine travaillera avec l’Afrique pour élargir la coopération avec les pays africains sur l’e-commerce « Route de la Soie », élaborer ensemble un plan pour le développement inclusif du e-commerce, organiser des festivals de vente en ligne de produits africains de qualité et des activités de promotion de l’e-commerce touristique, et mettre en œuvre un projet pour favoriser l’accès de cent boutiques et de mille produits africains aux plateformes d’e-commerce.. Les deux partiess renforceront la communicatiton politique et le partage d’informations en matière d’économie numérique, promouvront la coopération pour le renforcement des capacités, partageront des expériences sur l’utilisation du e-commerce pour réduire la pauvreté, renforceront la capacité numérique des PME et partageront les dividendes de l’économie numérique.

3.8 Finance

3.8.1 La partie chinoise continuera de fournir aux pays africains des soutiens financiers par des prêts concessionnels. Elle élèvera de manière appropriée le taux de concessionnalité des prêts, apportera une innovation dans les modes de financement pour soutenir la construction des infrastructures, l’exploitation des ressources naturelles et énergétiques, le développement de l’agriculture et de la manufacture, ainsi que des projets de développement global de chaînes industrielles en Afrique.

3.8.2 Sur la base du respect des règles et procédures multilatérales, la Chine appuiera les pays africains pour mieux profiter des ressources de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, de la Nouvelle Banque de Développement, du Fonds de la Route de la Soie, du Fonds spécial sino-africain pour le financement du développement et des Prêts spéciaux aux petites et moyennes entreprises africaines, afin d’élargir et d’optimiser les canaux de financements de l’Afrique et de soutenir le développement des PME africaines via des prêts accessibles et abordables. La Chine accordera aux institutions financières africaines une ligne de crédit de 10 milliards de dollars américains et soutiendra en priorité le développement des PME africaines.

3.8.3 Reconnaissant le rôle de l’Association interbancaire Chine-Afrique pour la promotion des échanges commerciaux sino-africains, de la coopération en matière de capacités de production et de construction des infrastructures, les deux parties encouragent leurs établissements financiers, fonds d’investissements et institutions financières multilatérales à renforcer leur coopération, de manière à apporter un soutien accru à la coopération sino-africaine dans les capacités de production pour appuyer le processus d’industrialisation de l’Afrique et fourniront à l’Afrique des solutions de financement d’une grande diversité. Elles appellent davantage de compagnies d’assurances, de fonds souverains et d’autres investisseurs institutionnels de long terme à accorder une plus grande attention aux projets de coopération sino-africains.

3.8.4 La partie chinoise approfondira la coopération avec les institutions financières de développement régionales et sous-régionales, telles que la Banque africaine de développement, la Banque africaine d’Import-Export, la Banque de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe pour le commerce et le développement, la Banque ouest-africaine de développement. Elle fera bon usage des fonds de co-financement sino-africains, y compris Africa Growing Together Fund (AGTF), pour soutenir des projets dans les domaines des infrastructures, du développement agricole et des capacités de production.

3.8.5 La partie chinoise accueille favorablement l’émission d’obligations Panda sur le marché chinois par des institutions souveraines ou multilatérales et des établissements financiers africains répondant aux conditions requises, ce dans le but d’aider à la diversification des canaux de financements des acteurs africains. Elle facilitera la détention de RMB par les pays africains comme devise de réserve.

3.8.6 Les deux parties soutiennent le développement des activités off-shore en RMB en Afrique, encouragent les banques chinoises présentes en Afrique à servir de banque dépositaire d’obligations pour les investisseurs locaux, exhortent les banques commerciales chinoises à jouer pleinement le rôle de banques de règlement en RMB en Afrique afin de répondre aux besoins croissants en RMB dans le commerce et les investissements entre la Chine et l’Afrique. La Chine établira un centre Chine-Afrique de services transfrontaliers en RMB et sera heureuse de voir les pays africains et les institutions financières africaines émettre en Chine des obligations en RMB.

3.8.7 Les deux parties continueront à encourager et à soutenir leurs institutions financières à renforcer la coopération mutuellement bénéfique par l’investissement ou la création de joint-venture et le respect des lois, règlementations et règles prudentielles respectives, afin de fournir des services financiers diversifiés et inclusifs. Elles amélioreront la configuration des réseaux des institutions et services financiers pour faciliter davantage le commerce et les investissements sino-africains.

3.8.8 La partie africaine apprécie la contribution positive apportée par la Chine aux efforts des pays africains pour régler le problème de la vulnérabilité liée aux dettes, notamment par la mise en œuvre globale de l’Initiative de suspension du service de la dette du G20. La partie chinoise veillera à bien régler les questions liées aux dettes africaines conformément au consensus du G20 et apportera son appui aux pays africains en difficulté. La Chine et l’Afrique exhortent les autres créanciers bilatéraux publics, créanciers commerciaux et banques multilatérales de développement à prendre également des actions concrètes.

3.8.9 La partie chinoise encourage les institutions financières chinoises à fournir, de manière autonome et conformément aux règles du marché, de nouveaux financements aux pays africains. La Chine est prête à réallouer aux pays africains 10 milliards de dollars américains de sa nouvelle allocation des DTS émis par le FMI. Elle invite le FMI et la Banque mondiale à réformer la procédure d’approbation des prêts pour mieux répondre à l’évolution de la situation et aux conditions réelles des pays africains, afin de faciliter davantage leur accès aux financements nécessaires au développement.

3.8.10 La partie chinoise continuera à renforcer la coopération avec les autorités de surveillance financière africaines dans la lutte contre la contrefaçon des billets de banque et monnaies, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, pour assurer ensemble un fonctionnement stable et le développement sain des systèmes financiers chinois et africains.

3.8.11 La partie chinoise se félicite du fait que la Banque africaine de développement soit devenue l’établissement principal de financement et d’exécution de l’Agenda 2063 de l’UA ainsi qu’une plateforme importante de coordination politique entre les pays africains. Elle accueille favorablement les institutions financières internationales, y compris la Banque africaine de développement, pour tirer parti du Multilateral Cooperation Center for Development and Finance (MCDF), dans le but de renforcer le partage d’informations, de soutenir les travaux préparatoires des projets et de renforcer les capacités. La Chine travaillera à ce que le Centre conjoint de renforcement des capacités Chine-FMI et le Centre africain d’assistance technique du FMI jouent un rôle plus grand dans l’assistance technique à l’Afrique.

4. Coopération pour le développement social

4.1 Coopération pour le développement

4.1.1 La partie africaine salue les efforts que la partie chinoise a déployés depuis de longues années pour développer avec elle la coopération en matière de développement dans un esprit d’égalité, de confiance mutuelle, d’avantages réciproques et gagnant-gagnant, d’entraide et de solidarité, et pour fournir des aides sans condition politique aux pays et peuples africains dans la mesure de ses possibilités. La partie chinoise continuera à accroître, à la lumière du concept de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité et conformément au principe de recherche du plus grand bien et des intérêts partagés, son assistance aux pays africains, notamment les moins avancés, pour les aider à réaliser un développement porteur de prospérité durable et de bien-être pour les populations.

4.1.2 La partie africaine salue les efforts déployés par la partie chinoise pour aider les pays africains à réduire la pauvreté, à améliorer le bien-être social, à élargir l’emploi, à éliminer les obstacles au développement et à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies à travers la réalisation de projets complets, la fourniture de matériels, la coopération technique, le développement des ressources humaines, la création du Fonds d’aide pour la coopération Sud-Sud et l’envoi d’équipes médicales en Afrique. La partie chinoise continuera de renforcer l’échange d’expériences avec l’Afrique en matière de développement, de diversifier davantage les modes de coopération, d’améliorer l’efficacité de la coopération et de réaliser plus de projets sociaux, pour soutenir les efforts des pays africains visant à exploiter leur potentiel de croissance et à mieux mettre en œuvre l’Agenda 2063 de l’UA.

4.1.3 La partie chinoise continuera de fournir à la partie africaine des aides sans contrepartie, des prêts sans intérêt et des crédits préférentiels selon leurs besoins et situations réels. Elle appelle les parties concernées de la communauté internationale à prendre des mesures plus fortes pour alléger le fardeau de la dette des pays africains et à les aider effectivement à réaliser un développement autonome et durable. La partie chinoise annulera les dettes non remboursées liées aux prêts intergouvernementaux sans intérêt arrivant à échéance fin 2021 des pays les moins avancés de l’Afrique.

4.2 Soins médicaux et santé publique

4.2.1 La partie chinoise remercie la partie africaine pour le soutien multiforme qu’elle lui a apporté depuis l’apparition de la COVID-19. La partie africaine exprime son appréciation à la Chine qui a été la première à lui fournir des matériels médicaux et des vaccins anti-COVID-19, démarré plus tôt que prévu la construction du siège du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (CDC), envoyé des groupes d’experts médicaux en Afrique et partagé ses expériences en matière de lutte contre la COVID-19 avec l’Afrique.

4.2.2 Les deux parties continueront d’intensifier les échanges sanitaires aux différents échelons et de mener le dialogue institutionnel en matière de politique et les échanges techniques pour construire ensemble une communauté de santé Chine-Afrique. Elles continueront d’organiser des réunions du Forum ministériel sur la coopération sanitaire qui représente un sous-forum dans le cadre du FCSA.

4.2.3 La partie chinoise continuera d’accroître ses aides médicales et sanitaires à la partie africaine, de renforcer la coopération dans la lutte contre la COVID-19 avec l’Afrique, de soutenir la construction des institutions nationales de santé publique dans les pays africains, de développer les échanges d’informations et la coopération technique sur la santé publique, et d’appuyer les efforts de l’Afrique visant à améliorer sur tous les plans la santé publique et les capacités de développement autonome et à bâtir un système de santé publique résilient. Elle fournira du soutien technique aux pays africains pour renforcer leurs capacités de mise en œuvre du Règlement sanitaire international (2005), afin d’assurer ensemble la sécurité de la santé publique internationale.

4.2.4 Compte tenu de la situation de la COVID-19 en Afrique et de son manque d’accès aux vaccins contre la COVID-19, la Chine s’engage à fournir des vaccins à l’Afrique par des canaux bilatéraux et multilatéraux, y compris le Africa Vaccine Acquisition Task Team (AVATT) sur les trois ans à venir et à soutenir les pays africains pour renforcer leurs capacités de production, de stockage et de livraison de vaccins. La Chine fournira à l’Afrique un milliard de doses de vaccins supplémentaires, dont 600 millions sous forme de don et 400 millions sous d’autre formes comme la production conjointe entre des entreprises chinoises et les pays africains concernés. L’Afrique salue le soutien de la Chine à lever les droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre la COVID-19 et encourage les autres pays à faire de même.

4.2.5 La Chine et l’Afrique renforceront la coopération visant l’accroissement des capacités locales de production pharmaceutique, y compris le développement de l’industrie pharmaceutique et l’amélioration des systèmes de réglementation des produits médicaux. La Chine aidera à accélérer l’établissement de la African Medicines Agency (AMA) et soutiendra le African Medecines Regulation and Harmonization (AMRH) program afin d’améliorer l’efficacité des systèmes de réglementation des produits médicaux.

4.2.6 La partie chinoise achèvera le projet du siège du CDC africain, réalisera dix projets de santé pour l’Afrique et accélérera la construction des hôpitaux d’amitié Chine-Afrique. Elle soutient les efforts de la partie africaine pour développer des spécialités clés dans les hôpitaux, former plus de professionnels de la santé, et améliorer les infrastructures médicales. Elle poursuivra ses échanges et sa coopération académiques et techniques avec la partie africaine dans la médecine, l’enseignement et la recherche, et continuera à soutenir les pays africains dans leurs efforts d’amélioration du niveau de services médicaux et sanitaires et des capacités de gestion des hôpitaux.

4.2.7 La partie chinoise soutient le Cadre catalytique pour éliminer le SIDA, la tuberculose et le paludisme en Afrique à l’horizon 2030, continuera de développer avec des pays africains des projets de lutte contre le paludisme, de partager des expériences réussies en matière d’élimination du paludisme, et de travailler avec la communauté internationale pour endiguer et éliminer le paludisme à l’échelle mondiale. Elle accompagnera l’Afrique dans ses efforts pour lutter contre les maladies infectieuses comme le VIH/sida, la tuberculose pulmonaire, le paludisme, la bilharziose et les maladies non transmissibles comme le cancer et les maladies cardio-vasculaires par une coopération bilatérale et multilatérale renforcée, le partage des techniques cliniques et le soutien aux projets prioritaires, réduire la mortalité maternelle et infantile, améliorer les conditions de vie et l’état de santé des femmes enceintes et des nouveau-nés, en vue d’une réalisation rapide des objectifs de développement durable dans les pays africains.

4.2.8 La partie chinoise profitera de la plateforme de démonstration et de formation pour la coopération sanitaire dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » pour partager les meilleures pratiques et les techniques appropriées dans les domaines de la santé maternelle et infantile, de la santé publique, de la gestion hospitalière et de l’imagerie médicale. Elle organisera des échanges et des séances de formation en ligne et hors ligne pour aider les pays africains à améliorer les services médicaux et l’accessibilité des soins médicaux de base et à réaliser une couverture médicale pour tous.

4.2.9 Les deux parties renforceront la coopération sur le contrôle des médicaments, soutiendront les efforts de la partie africaine visant à accroître ses capacités de dépistage, et encourageront les entreprises chinoises à coopérer avec les pays africains dans le dépistage du nouveau coronavirus et la création de centres de dépistage.

4.2.10 La partie chinoise encouragera et soutiendra les efforts des entreprises chinoises visant à coopérer avec la partie africaine dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, soutiendra la coopération sino-africaine dans le secteur de la médecine traditionnelle, et encouragera l’utilisation de la médecine traditionnelle dans la prévention et le contrôle de la COVID-19, du paludisme et d’autres maladies infectieuses majeures.

4.2.11 La partie chinoise enverra en Afrique 1 500 professionnels médicaux et experts de santé publique, poursuivra les opérations de consultations médicales ambulatoires et gratuites comme l’« Action Lumière » pour la cataracte et l’« Action Bon Cœur » pour les maladies cardiaques et mettra en place une plateforme Chine-Afrique de formation pour la coopération sur la santé.

4.3 Éducation et développement des ressources humaines

4.3.1 L’Afrique salue le soutien de la Chine dans la fourniture d’une éducation de qualité aux Africains à travers des bourses et formations gouvernementales. La Chine et l’Afrique approfondiront la coopération dans le renforcement des capacités, promouvront le transfert de technologies et renforceront les formations techniques pour les jeunes, en particulier les personnels spécialisés.

4.3.2 La partie africaine apprécie hautement les projets chinois de formation professionnelle réalisés en Afrique comme les Ateliers Luban, et remercie la partie chinoise de son soutien en matière de matériels et d’équipements, d’assistance technique, d’enseignement et de formation. Les deux parties élargiront leur coopération dans les domaines de l’emploi, de la formation professionnelle et de la sécurité sociale, mettront en œuvre « Avenir de l’Afrique – plan de coopération Chine-Afrique sur la formation professionnelle », lanceront le projet « Train direct à l’emploi » pour les étudiants africains en Chine et organiseront le Forum sino-africain des ministres de l’Éducation. La partie chinoise continuera d’offrir aux pays africains des places de formation de courte durée, de créer, en coopération avec des pays africains, de nouveaux Ateliers Luban, et d’encourager et de soutenir les efforts des entreprises chinoises pour organiser des formations professionnelles dans des pays africains. Elle encouragera les entreprises chinoises en Afrique à créer au moins 800 000 emplois locaux.

4.3.3 La Chine concrétisera le Plan Chine-Afrique pour la formation de talents à l’ère post-COVID-19, construira ou rénovera dix écoles en Afrique et invitera 10 000 professionnels africains de haut niveau à des séminaires ou forums.

4.3.4 La partie chinoise continuera de s’appuyer sur le programme « Bourse du gouvernement chinois » dans le but de former des talents dans les domaines concernés pour la partie africaine. Les deux parties exploreront activement la possibilité de créer en Afrique un centre de R&D ou un laboratoire sino-africain en matière d’ingénierie routière.

4.3.5 Les deux parties feront des efforts en commun pour améliorer davantage les programmes de formation dans le but de les faire correspondre aux priorités actuelles de développement des pays africains.

4.3.6 La Chine et l’Afrique élaboreront de nouveaux projets de renforcement des capacités en matière de réduction de la pauvreté, de revitalisation rurale, de TIC, de fintech, d’économie numérique, de e-commerce, de cloud computing, de big data et de cybersécurité afin de tirer parti des fortes potentialités de croissance de ces secteurs en Afrique, avec un accent mis sur la participation des femmes.

4.3.7 Les deux parties continueront de soutenir le développement des Instituts et des Classes Confucius en Afrique. La partie chinoise salue l’intégration par les pays africains de l’enseignement du chinois dans leurs systèmes d’éducation nationale, et apportera par divers moyens un soutien accru aux pays africains dans le développement de l’enseignement du chinois. Elle redoublera d’efforts pour promouvoir l’enseignement et la formation de langues africaines en Chine pour former des talents qui maîtrisent bien des langues africaines.

4.3.8 Le projet UNESCO-Fonds-en-dépôt de Chine a réalisé trois tranches et obtenu des résultats notables. Les deux parties poursuivront ce projet et envisagent de le prolonger de quatre ans (2023-2026).

4.3.9 La Chine travaillera avec l’Afrique pour lancer des programmes d’échanges d’experts et des projets de recherche conjointe sur la coopération R&D, le développement de logiciels, la planification, la surveillance et l’évaluation politiques. Les deux parties concevront de nouveaux modèles de formation dans des pays africains déterminés et veilleront à maximiser leur effet dans le contexte socio-économique des pays utilisateurs finaux.

4.4 Échanges et coopération en matière de réduction de la pauvreté et de développement rural

4.4.1 La partie africaine apprécie hautement les accomplissements historiques réalisés par la Chine dans l’élimination complète de la pauvreté absolue. La partie chinoise travaillera avec la partie africaine à construire activement une alliance de partenariat Chine-Afrique pour la réduction de la pauvreté et le développement, et à mobiliser les entreprises, les associations, les institutions de recherche et les autres acteurs des deux côtés dans la coopération pour la réduction de la pauvreté et le développement rural, à mettre en place progressivement des mécanismes de dialogue à divers niveaux entre gouvernements et sociétés en la matière, pour renforcer les échanges d’expériences en matière de réduction de la pauvreté.

4.4.2 La partie chinoise continuera de soutenir les efforts de l’Afrique en matière de réduction de la pauvreté et de développement rural et aidera les peuples africains à améliorer sans cesse leur qualité de vie et leur bien-être. La Chine réalisera pour l’Afrique dix projets de réduction de la pauvreté et d’agriculture, encouragera les institutions et les entreprises chinoises à construire en Afrique des villages de démonstration pour la coopération sino-africaine en matière de développement agricole et de réduction de la pauvreté, soutiendra le lancement de l’initiative « Cent entreprises dans mille villages » par l’Alliance des entreprises chinoises en Afrique pour la responsabilité sociétale et développera activement avec l’Afrique la coopération sur les projets d’intérêt public visant la réduction de la pauvreté.

4.4.3 La partie chinoise continuera d’organiser des activités comme la Conférence Chine-Afrique sur la réduction de la pauvreté et le développement et le Programme d’échanges entre les jeunes Chinois et Africains sur la réduction de la pauvreté et le développement, et organisera des séminaires sur les politiques de réduction de la pauvreté et de développement rural selon les besoins des pays africains.

4.5 Coopération technico-scientifique et partage du savoir

4.5.1 Les deux parties renforceront les échanges sur les stratégies et le dialogue en matière de politiques dans le domaine de l’innovation technologique, travailleront ensemble pour mettre en œuvre le plan d’action de la coopération scientifique, technologique et d’innovation dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et le Plan de partenariat technico-scientifique sino-africain 2.0; promouvoir la  coopération en matière de réduction de la pauvreté par les sciences et technologies et valoriser le rôle d’appui et de pilotage de l’innovation technologique dans le développement durable des deux parties sur les plans économique et social.

4.5.2 Les deux parties construiront ensemble un système d’échanges scientifiques, technologiques et humains à différents niveaux. La partie chinoise se réjouit de la participation des jeunes scientifiques et chercheurs africains au Programme des jeunes scientifiques talentueux et au Programme d’échanges des talents innovants. Elle organisera des activités dans le cadre du Voyage en Chine des jeunes scientifiques et chercheurs africains et offrira à la partie africaine des formations en matière de gestion scientifique et technologique et de technologies appropriées.

4.5.3 Les deux parties organiseront, en s’appuyant sur le Centre de coopération Chine-Afrique pour l’innovation à Wuhan, des activités dans les domaines du transfert de technologies, de l’innovation et de l’entrepreneuriat afin de soutenir ensemble les efforts des jeunes chinois et africains pour partager les fruits de l’innovation et promouvoir le développement commun.

4.5.4 Les deux parties mettront pleinement en valeur la plateforme du Centre de recherche conjoint Chine-Afrique pour qu’il continue de jouer un rôle de démonstration dans leur coopération dans les domaines tels que l’agriculture moderne, la protection de la diversité biologique et de l’environnement écologique et la santé publique.

4.5.5 Conscientes que l’aérospatiale est aujourd’hui l’un des secteurs de hautes technologies les plus importants, les deux parties renforceront la coopération dans ce domaine, favoriseront l’application des technologies aérospatiales et la construction d’infrastructures en Afrique pour contribuer au développement social et au bien-être des peuples.

4.5.6 L’UA et l’Administration spatiale nationale de Chine proposeront conjointement le Livre blanc sur la Coopération spatiale sino-africaine pour identifier les domaines et directions prioritaires de la coopération. La Chine valorisera les technologies aérospatiales dans une coopération renforcée avec les pays africains dans les domaines du développement des sciences et technologies, de l’élimination de la pauvreté et de la faim, de l’amélioration de la protection sociale, de la prévention et de la réduction des catastrophes naturelles, de la lutte contre le changement climatique et de la protection de l’environnement écologique.

4.5.7 Les deux parties travailleront activement à la création d’un sous-forum sur la coopération spatiale dans le cadre du FCSA. Elles soutiendront notamment des projets tels que les satellites de télédétection, les satellites de télécommunication et la construction de cités spatiales pour promouvoir le développement de l’industrie spatiale des pays africains. La Chine mettra en place des centres de coopération sino-africains sur l’application de la télédétection par satellite.

4.5.8 La partie chinoise aidera les pays africains à former des professionnels et à renforcer leurs capacités dans le domaine de l’aérospatiale. Les deux parties mettront en valeur les centres régionaux d’éducation aux sciences et aux technologies spatiales affiliés aux Nations Unies en Chine, au Nigeria et au Maroc, ainsi que l’Agence spatiale de l’UA siégeant en Egypte, utiliseront l’Alliance d’innovation spatiale de l’Initiative « la Ceinture et la Route » pour favoriser les échanges et la coopération entre les universités chinoises et africaines, favoriseront la construction du Centre de développement régional africain de l’Alliance d’innovation spatiale pour contribuer à la formation et à l’éducation des talents africains dans le domaine de l’aérospatiale.

4.5.9 Les deux parties soutiennent le projet collégien Science Cube Star, établiront une alliance spatiale de la jeunesse Chine-Afrique, construiront une plateforme d’échanges entre les lycéens chinois et africains, et exploreront de nouveaux modes de coopération pour la vulgarisation des sciences aérospatiales, afin de jeter les bases de la réalisation des perspectives de développement des pays africains émergents dans le secteur de l’aérospatiale.

4.5.10 Les deux parties renforceront la communication et la coopération notamment dans le cadre du Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique des Nations Unies pour promouvoir ensemble une coopération internationale et une gouvernance mondiale de l’espace juste et rationnelle qui tient compte des besoins particuliers des pays en développement.

4.5.11 Les deux parties sont conscientes du rôle important des technologies nucléaires dans le développement économique et social. La partie chinoise continuera d’utiliser la Bourse du gouvernement chinois sur l’énergie atomique ainsi que les plateformes de coopération existantes pour approfondir sans cesse la coopération mutuellement bénéfique dans les domaines tels que la recherche sur la science nucléaire, la formation de talents, l’application des technologies nucléaires et l’exploitation de projets d’électricité nucléaire, dans le but de relever main dans la main les défis comme le changement climatique, l’approvisionnement énergétique, la sécurité alimentaire, la santé et la préservation de l’eau.

4.6 Coopération en matière de cybersécurité

4.6.1 La partie africaine partage le concept de communauté d’avenir partagé dans le cyberespace proposé par la partie chinoise et soutient l’Initiative sur la construction conjointe de la communauté d’avenir partagé dans le cyberespace lancée par cette dernière. L’Afrique prend note de et va étudier positivement l’Initiative mondiale sur la sécurité des données lancée par la Chine. Nous entendons promouvoir l’élaboration des règles de la gouvernance numérique mondiale sur cette base, et appelons la communauté internationale à bâtir ensemble un cyberespace marqué par la paix, la sécurité, l’ouverture, la coopération et l’ordre et à construire une communauté d’avenir partagé dans le cyberespace.

4.6.2 Les deux parties reconnaissent pleinement que les données, en tant que facteurs clés, ont un impact stratégique sur le développement économique et social, et encouragent les entreprises à coopérer dans le développement et l’utilisation des produits en matière de sécurité des données, la gouvernance des données et la protection de la vie privée. Elles exigent que les entreprises respectent les lois locales, s’abstiennent d’utiliser leurs produits et services pour l’obtention illégale des données des usagers. Elles s’opposent à l’utilisation des technologies de l’information pour la surveillance à grande échelle d’autres pays. Les deux parties œuvreront pour la sécurité des données, dans l’esprit d’amples consultations, de contribution conjointe et de bénéfices partagés.

4.6.3 La partie chinoise soutiendra activement le renforcement des capacités africaines en matière de cybersécurité, organisera avec les pays africains des séminaires et des formations sur les réponses d’urgence en matière de cybersécurité pour améliorer la réponse et la coordination des pays africains face aux incidents de cybersécurité.

4.6.4 Les deux parties élargiront leur coopération pragmatique en matière d’Internet, renforceront leur dialogue et leurs échanges sur les lois et règlements concernés, en vue d’accroître sans cesse le consensus et la confiance mutuelle sur le plan juridique et de promouvoir ensemble l’amélioration et le développement du système juridique en la matière.

4.6.5 Les deux parties sont conscientes que la cybercriminalité constitue un défi commun pour tous les pays du monde. Elles estiment que l’ONU doit continuer de jouer un rôle important dans la promotion de la coopération internationale en matière de lutte contre la cybercriminalité. Elles soutiennent le Comité spécial de l’ONU chargé d’élaborer une convention internationale générale sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications à des fins criminelles dans l’exercice de ses fonctions afin de contribuer à la conclusion au plus vite d’un instrument juridique international universel qui fait autorité.

5. Coopération culturelle et échanges humains

5.1 Tourisme

5.0.1 La partie chinoise continuera de promouvoir la coopération touristique avec la partie africaine et est prête à soutienir l’inscription de tous les pays africains ayant des relations diplomatiques avec elle sur la liste des destinations agréées pour les touristes chinois voyageant en groupe, pour contribuer au redressement du tourisme en Afrique. Elle favorisera la participation chinoise aux salons internationaux du tourisme organisés par la partie africaine. La partie chinoise accueillera favorablement davantage de pays africains dans le cadre des grandes expositions internationales du tourisme en Chine telles que le China International Travel Mart (CITM), et organisera des séminaires sur la coopération touristique sino-africaine pour offrir des plateformes pour les échanges d’expériences, la promotion de produits et l’établissement de partenariats. La Chine veillera à une couverture renforcée de l’Afrique dans les médias chinois.

5.0.2 La partie chinoise lancera en ligne et hors ligne le « Programme de coopération sino-africain sur la formation culturelle et touristique » pour promouvoir de manière continue la formation des ressources humaines africaines et appuyer le renforcement des capacités touristiques africaines.

5.0.3 Les deux parties encourageront leurs gouvernements à développer des échanges et coopérations dans le secteur touristique, à accroître la mobilité humaine, à multiplier par divers canaux l’échange d’informations et d’expériences sur le développement du tourisme. Elles travailleront à relancer le tourisme dans l’après-COVID-19 et s’engagent à tenir chaque année en Chine une foire du tourisme africain afin de promouvoir la destination Afrique auprès des touristes chinois.

5.0.4 La Chine encouragera davantage de citoyens chinois à voyager en Afrique, et la partie africaine offrira davantage de produits touristiques adaptés et un environnement touristique plus sûr.

5.1 Culture

5.1.1 Les deux parties œuvreront à la promotion des échanges et de l’inspiration mutuelle sur les plans civilisationnel et culturel entre la Chine et l’Afrique, pour contribuer ensemble au dialogue sur un pied d’égalité entre civilisations, à la préservation de la diversité culturelle dans le monde et à la paix et au développement de l’humanité. Elles encouragent et soutiennent les échanges d’idées sino-africains en matière de culture et travaillent pour les échanges et la coopération entre leurs instituts de recherche.

5.1.2 Les deux parties maintiendront la dynamique des visites croisées et du dialogue entre les gouvernements, afin de concrétiser le plan d’application des accords culturels intergouvernementaux. Elles encourageront les échanges culturels décentralisés et valoriseront le rôle des jumelages dans la mise en place de mécanismes d’échanges et de coopération culturels interurbains. Elles favoriseront les échanges et la coopération populaires et créeront des événements phares dans ce domaine.

5.1.3 La partie chinoise continuera d’organiser en Afrique des événements culturels phares comme le « Festival du Nouvel An chinois », « Focus sur les cultures chinoise et africaine », et d’encourager les visites croisées des groupes culturels et artistiques et leur participation mutuelle aux festivals artistiques internationaux.

5.1.4 Les deux parties encouragent des échanges culturels renforcés dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » pour le rapprochement des peuples chinois et africains. La partie chinoise est favorable à ce que les institutions culturelles africaines adhèrent aux ligues internationales « Route de la Soie » des théâtres, des musées, des festivals artistiques, des bibliothèques et des galeries d’art, participent en Chine aux événements organisés dans le cadre des plateformes d’échanges comme le Festival artistique international de la Route de la Soie, le Festival artistique international de la Route maritime de la Soie et l’Expo culturelle internationale de la Route de la Soie de Dunhuang. Les deux parties organiseront conjointement des activités d’échanges phares comme le Voyage culturel sur la Route de la Soie.

5.1.5 Les deux parties continueront d’explorer leur coopération dans l’industrie culturelle et d’encourager et soutenir les gouvernements et les acteurs culturels à renforcer les échanges et la coopération sur l’industrie et le commerce culturel.

5.1.6 Les deux parties continueront de promouvoir l’ouverture réciproque des centres culturels, afin d’établir plus de plateformes permanentes pour le développement durable des échanges et coopérations culturels sino-africains.

5.1.7 Les deux parties encourageront les échanges et la coopération dans le domaine du patrimoine culturel, notamment en matière de recherches archéologiques conjointes, de protection et restauration des sites historiques, d’échanges et d’expositions de musées, de patrimoine culturel mondial, de formation de professionnels et de renforcement des capacités. Elles encouragent et soutiennent la coopération pour lutter contre le trafic illégal des biens culturels, notamment à travers le partage d’informations, la formation de personnels, et pour favoriser la restitution aux pays d’origine des biens culturels volés, déterrés ou transférés illégalement.

5.3 Presse et médias

5.3.1 Les deux parties travailleront activement pour promouvoir les échanges et la coopération dans les domaines de la presse et de l’édition et continueront de renforcer la coopération dans les projets de publication sur l’éducation, l’agriculture, la culture, l’écologie, la santé et la littérature pour les enfants. Par des coproductions et des visites croisées entre les professionnels de la presse et des médias, elles œuvreront activement à présenter les progrès et le développement de chaque partie sur les plans économique, culturel et social pour contribuer à une meilleure connaissance mutuelle entre la Chine et l’Afrique et au rapprochement de leurs peuples.

5.3.2 La partie chinoise continuera de renforcer les échanges en matière de productions cinématographiques et audiovisuelles, organisera des festivals du cinéma africain en Chine et des festivals du cinéma chinois en Afrique et soutiendra l’entrée en Chine des productions cinématographiques et audiovisuelles africaines.

5.3.3 La partie chinoise continuera de mener à bien le projet de formation des professionnels des médias africains afin de former pour l’Afrique des professionnels de haut niveau dans les domaines de la presse, de la radio, de la télévision et du tourisme. Elle organisera au moment opportun des ateliers de formation pour les officiels de presse et les journalistes des pays africains, et accroîtra les échanges entre les professionnels de la presse et des médias des deux côtés. Elle soutiendra l’Afrique dans ses efforts pour renforcer les capacités dans les domaines de la radio, de la télévision et des médias, et contribuera au développement intégré des médias africains et à la coopération concrète entre les médias chinois et africains.

5.4 Chercheurs et think tanks

5.4.1 Les deux parties estiment que la version renforcée du Projet d’études conjointes et d’échanges sino-africain a fortement contribué à intensifier la coopération et les échanges entre les think tanks et les chercheurs des deux côtés et a fourni un soutien académique énergique à la coopération sino-africaine. La partie chinoise accroîtra son soutien aux séminaires organisés et projets de recherche entrepris par des universités et think tanks africains. Elle continuera de mettre en œuvre le Programme de coopération 20+20 entre les établissements d’enseignement supérieur chinois et africains et le Projet de coopération 10+10 entre les think tanks chinois et africains, et de renforcer les études conjointes et les échanges entre les think tanks chinois et africains.

5.4.2 Les deux parties continueront d’organiser le Forum des think tanks du FCSA, de favoriser l’établissement de relations de coopération stable et de long terme entre les milieux académiques chinois et africain, et d’encourager ledit Forum et des institutions concernées à mener des études conjointes, afin de fournir un appui intellectuel au développement de la coopération sino-africaine.

5.4.3 Les deux parties continueront de valoriser le rôle de l’Institut Chine-Afrique en vue d’une inspiration mutuelle approfondie entre leurs civilisations. Elles saluent et encouragent les efforts des entreprises et des institutions financières et académiques chinoises et africaines pour favoriser les interactions académiques et les échanges populaires et culturels entre la Chine et l’Afrique.

5.4.4 Les deux parties continueront de soutenir la construction de l’Alliance d’études africaines « la Ceinture et la Route », de coopérer en matière d’informatisation des recherches scientifiques, de promouvoir la coopération en matière d’innovation théorique et d’études sur la prise de décisions, de favoriser les échanges académiques et la conversion des résultats de recherche scientifique, et de renforcer les échanges et l’inspiration mutuelle sur les expériences de développement.

5.5 Coopération décentralisée et échanges humains

5.5.1 La Chine encouragera les collectivités territoriales et les associations populaires à profiter des ressources et avantages existants, en tenant compte des spécificités des différents domaines, pays et projets, pour prendre une part active à la coopération pragmatique avec l’Afrique, diversifier progressivement les modalités de coopération et augmenter davantage l’efficacité globale de la coopération pragmatique sino-africaine.

5.5.2 Les deux parties accordent de l’importance au rôle actif joué par le Forum des peuples sino-africains dans le rapprochement des peuples, le renforcement de leur amitié et l’intensification de la coopération sino-africaine pour le bien-être social. Elles encouragent et soutiennent le renforcement des échanges et de la coopération pragmatiques entre les organisations non gouvernementales (ONG) chinoises et africaines au service du bien-être social.

5.5.3 La partie chinoise est heureuse de voir les ONG africaines participer au Réseau de coopération des ONG de la Route de la Soie et à la Silk Road Community Building Initiative pour multiplier les projets d’échanges humains et de coopération sur le bien-être social, de manière à contribuer à la construction d’une « communion d’esprit » entre les peuples chinois et africains dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ».

5.5.4 Les deux parties sont attachées à la valorisation du rôle de plateforme du Forum des responsables des associations d’amitié sino-africaine. Elles renforceront encore plus les échanges pragmatiques entre les associations d’amitié sino-africaine.

5.5.5 Les deux parties saluent l’accroissement des échanges humains grâce au commerce et encouragent le renforcement de ces contacts. Elles entendent consolider le soutien populaire à l’amitié sino-africaine à travers la commémoration des anniversaires du FCSA.

5.5.6 Les deux parties encouragent la poursuite de l’approfondissement des échanges entre les syndicats chinois et africains et le renforcement de leur coopération par des visioconférences, l’assistance matérielle, le partage d’informations, des visites croisées, des séminaires thématiques et des programmes de formation.

5.5.7 La Chine et l’Afrique soutiendront la coopéation et les échanges dans le domaine sportif et renforceront leur partenariat dans le soutien mutuel aux événements sportifs organisés de part et d’autre.

5.6 Jeunes et femmes

5.6.1 Les deux parties encouragent et soutiennent les échanges et la coopération dans le domaine de la jeunesse, et continueront de promouvoir les projets de bénévolat et de développement de la jeunesse. Elles prennent acte du succès du premier Dialogue sino-africain de futurs leaders qui constitue une plateforme de dialogue approfondi entre les jeunes chinois et africains, et appuient l’institutionnalisation du dialogue.

5.6.2 La partie chinoise tiendra un forum Chine-Afrique sur les services des jeunes et un forum Chine-Afrique sur les femmes et continuera de renforcer les mécanismes tels que le Forum des jeunes leaders Chine-Afrique afin d’approfondir les échanges et la coopération entre leurs jeunes leaders.

5.6.3 Les deux parties continueront de renforcer les échanges et la coopération sur l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes, et d’encourager et soutenir le dialogue de haut niveau, les séminaires thématiques et la formation destinés aux femmes ainsi que les échanges entre les femmes entrepreneurs. Elles continueront d’approfondir la coopération pragmatique sino-africaine sur les femmes, et de mettre en œuvre des mini-dons matériels et des projets de formation technique destinés aux femmes, en vue de les accompagner pour sortir des impacts de la COVID-19 et de favoriser conjointement le plein épanouissement des femmes et des filles.

5.6.4 La partie chinoise continuera de renforcer les échanges et la coopération avec la partie africaine sur les personnes handicapées, et développera ensemble des projets de coopération pragmatique dans les domaines de la réadaptation, de l’éducation et de l’emploi.

5.6.5 La partie chinoise organisera des ateliers pour des femmes cadres des partis politiques et l’événement « 100 femmes diplomates à la découverte de la Chine », afin de renforcer davantage le dialogue et la coopération avec les femmes cadres africains.

6. Coopération en matière de paix et de sécurité

6.1 Armée, police, lutte contre le terrorisme et application de la loi

6.0.1 La Chine et l’Afrique soulignent que la paix et la sécurité en Afrique demeurent un volet important de leur coopération, et les deux parties continueront de renforcer la mise en œuvre du Plan de paix et de sécurité Chine-Afrique, de soutenir la construction de l’Architecture africaine de paix et de sécurité et de la Force africaine en attente, et de renforcer la capacité de l’Afrique de réponse rapide aux crises. Les deux parties mettront l’accent sur les capacités de défense militaire, mèneront activement des échanges et coopération dans les domaines tels que l’éducation, l’entraînement et la médecine militaires, la logistique ainsi que la sécurité en mer, et organiseront des échanges et dialogues Chine-Afrique sur la médecine militaire.

6.0.2 Les deux parties renforceront leur coopération dans le cadre de l’ONU, participeront activement aux opérations onusiennes de maintien de la paix en Afrique,  renforceront les échanges sur les politiques et compétences relatives au maintien de la paix, et appuiera le renforcement des capacités de maintien de la paix de l’Afrique.

6.0.3 La Chine et l’Afrique entendent continuer à soutenir le développement et le renforcement des capacités africaines ainsi que la mise en œuvre des nouvelles mesures du Plan de paix et de sécurité Chine-Afrique, afin de combler le fossé entre le mandat et les capacités des forces africaines. La Chine réalisera pour l’Afrique dix projets dans les domaines de la paix et de la sécurité, continuera de mettre en œuvre les aides militaires à l’UA, soutiendra les pays africans dans leur efforts visant à préserver la sécurité régionale et à lutter contre le terrorisme par eux-mêmes,  mènera des exercices conjoints et des formations sur place entre les forces de maintien de la paix chinoises et africaines, et développera la coopération en matiére de contrôle d’armes légères et de petit calibre.

6.0.4 Dans l’esprit des acquis du Dialogue Chine-Afrique sur la paix et la sécurité tenu à Addis-Abeba en février 2019, les deux parties continueront de tenir le Forum Chine-Afrique sur la paix et la sécurité pour renforcer les échanges sur les questions de paix et de sécurité. En poursuivant la formation des officiers de défense africains en Chine, les deux parties discuteront de la possibilité de concevoir des sessions de formation en Afrique. Les deux parties renforceront leur communication et coordination au Conseil de Sécurité des Nations Unies, soutiendront la mise en œuvre de l’initiative « Faire taire les armes» pour éradiquer les conflits en Afrique et soutenir le Cadre de paix et de sécurité de l’Afrique.

6.0.5 La partie chinoise et la partie africaine mettront en place ensemble un mécanisme de coopération policière sino-africain et approfondiront la coopération Chine-Afrique en matière de renforcement des capacités d’application de la loi, de sécurité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et de contrôle d’armes légères et de petit calibre. Les deux parties intensifieront davantage les échanges humains entre les autorités policières chinoises et africaines de différents niveaux, et encourageront les autorités policières locales à établir des partenariats. Elles renforceront les échanges d’expériences et la coopération dans les domaines de la lutte contre la criminalité et du renforcement des capacités.

6.0.6 Les deux parties approfondiront la coopération contre le terrorisme et renforceront les échanges d’informations et de renseignements, l’assistance aux enquêtes menées par chaque partie et la coordination des opérations dans la lutte contre les organisations terroristes internationales. Elles renforceront la coopération pragmatique dans les domaines de la lutte contre les crimes portant atteinte à la sécurité des personnes, les crimes liés aux épidémies et au trafic et à la contrebande illicites de faune et flore sauvages, de la lutte contre la drogue, de la cybersécurité, de la police de proximité, du rapatriement des fugitifs et du recouvrement des avoirs mal acquis.

6.0.7 La partie chinoise continuera d’offrir des formations en matière d’application de la loi, selon les besoins des autorités policières africaines. Elle continuera de fournir dans la limite de ses capacités une assistance en matière d’équipements policiers aux autorités policières des pays africains.

6.0.8 La partie chinoise intensifiera la coopération avec l’Afripol. Les deux parties conviennent de coordonner leurs positions et actions et de renforcer les échanges de renseignements et l’assistance aux enquêtes dans le cadre de l’Interpol, des mécanimes de coopération régionale et des arrangements bilatéraux.

6.0.9 La Chine et l’Afrique conviennent de se soutenir mutuellement et de promouvoir davantage la formation des policiers, y compris des policières, par le biais d’un engagement formalisé avec l’Afripol.

6.0.10 La Chine et l’Afrique s’engagent à coopérer pour lutter contre le transfert illicite et l’abus d’armes légères, d’armes de petit calibre et de leurs munitions, et entendent engager des échanges en matière de politiques et d’expériences et une coopération pragmatique dans l’identification, le traçage et la gestion des utilisateurs finaux des armes légères, des armes de petit calibre et de leurs munitions.

6.2 Lutte anticorruption, affaires consulaires, immigration et justice

6.2.1 Les deux parties renforceront la coopération anticorruption, mettront pleinement à profit la Convention des Nations Unies contre la corruption et d’autres instruments juridiques internationaux existants dans la coopération sur des cas relatifs au rapatriement des fugitifs et au recouvrement des avoirs mal acquis, et mèneront une coopération plus flexible dans les limites des lois nationales.

6.2.2 Les deux parties travailleront à maintenir les échanges de visites entre les délégations de haut niveau des autorités anticorruption, à promouvoir les échanges et la coopération dans les domaines judiciaire, législatif et de l’application de la loi, à améliorer les mécanismes de coopération concernant l’extradition, l’entraide judiciaire et le recouvrement des avoirs illicites, et à accélérer les négociations en vue de conclure des traités d’extradition, des accords d’entraide judiciaire en matière pénale et d’autres documents pertinents.

6.2.3 Les deux parties travailleront à renforcer leur coordination et leur coopération dans le cadre de l’ONU et d’autres mécanismes multilatéraux et bilatéraux, à promouvoir ensemble un nouvel ordre international anticorruption et à encourager des efforts plus énergiques à l’échelle mondiale pour prévenir et lutter contre la corruption.

6.2.4 Les deux parties intensifieront leurs coopération et échanges consulaires et faciliteront davantage les échanges de personnes, d’affaires et d’étudiants à l’ère post-COVID-19. La partie chinoise travaillera ensemble avec la partie africaine pour renforcer le bien-être et la protection sur leur sol des ressortissants de l’autre partie et de leurs biens. Les deux parties conviennent, sur la base de réciprocité, d’optimiser les procédures de demande de visas d’affaires.

6.2.5 Les deux parties continueront de renforcer leurs échanges et leur coopération en matière d’état de droit, d’accroître la confiance mutuelle et les échanges dans ce domaine et de fournir un appui et une garantie juridiques à la coopération internationale dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Elles œuvreront ensemble à un meilleur état de droit au niveau international.

6.2.6 Les deux parties continueront d’améliorer sur le plan institutionnel le Forum juridique du FCSA en vue d’accroître sans cesse son influence et son efficacité. La partie chinoise intensifiera les échanges et la coordination avec les organisations régionales et sous-régionales africaines dans le domaine du droit. Les deux parties  organiseront un colloque sur les risques juridiques liés aux investissements et au commerce internationaux et les mesures pour y faire face, favoriseront l’établissement d’une plateforme de constatation des lois africaines et accroîtront leur soutien au programme d’échanges des professionnels du droit chinois et africains. Elles travailleront à perfectionner sans cesse le mécanisme d’arbitrage conjoint sino-africain, à promouvoir le développement du Centre d’arbitrage conjoint sino-africain et à accroître son influence dans le monde.

6.2.7 Les deux parties soutiennent l’organisation du Forum des doyens des facultés de droit chinois et africains. Elles encouragent et soutiennent la construction par des établissements d’enseignement supérieur chinois et africains d’un centre d’études juridiques Chine-Afrique et d’une base de formation pour les professionnels de droit, et élargiront les études sur le cadre juridique concernant la construction de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et la coopération sino-africaine dans des secteurs émergents tels que l’économie numérique, la ville intelligente, les énergies propres et la 5G.

7. Développement vert

7.1 Protection des écosystèmes et lutte contre le changement climatique

7.1.1 Les deux parties œuvreront ensemble à l’établissement et au perfectionnement du système économique vert, circulaire et bas carbone, participeront activement à la gouvernance environnementale mondiale et lutteront ensemble contre le changement climatique. Elles continueront d’intensifier les échanges et la coopération en matière de protection des écosystèmes et d’océans, de prévention et de contrôle de la désertification et de protection de la faune et la flore sauvages.

7.1.2 Les deux parties soutiendront la valorisation du rôle du Centre de coopération environnementale Chine-Afrique et approfondiront la coopération environnementale par, entre autres, l’intensification des échanges et du dialogue sur les politiques environnementales, la promotion des échanges et de la coopération en matière d’industrie et d’informations techniques environnementales, ainsi que le développement des études conjointes sur les questions environnementales. La partie chinoise créera un centre de coopération Chine-Afrique sur la science maritime et l’économie bleue.

7.1.3 La Chine réalisera pour l’Afrique dix projets de développement vert, de protection environnementale et de lutte contre le changement climatique et soutiendra le développement de la Grande Muraille Verte.

7.1.4 La partie chinoise, en coopération avec la partie africaine, continuera de mettre en œuvre le Programme d’envoyés verts Chine-Afrique et le Programme Chine-Afrique sur l’innovation verte, construira en Afrique des zones de démonstration de développement bas carbone et d’adaptation au changement climatique, créera un centre de coopération Chine-Afrique dans les géosciences et établira des partenariats pour le renforcement des capacités dans les domaines de la lutte contre le changement climatique, de la préservation de la biodiversité, de la prévention et de la lutte contre la pollution et du développement d’infrastructures durables, afin de faire bénéficier la coopération en matière de développement vert et bas carbone aux peuples de différentes régions africaines.

7.1.5 La partie chinoise continuera d’approfondir la coopération pragmatique avec les pays africains dans le cadre de la coopération Sud-Sud contre le changement climatique et de l’Initiative « la Ceinture et la Route », et d’accompagner les pays africains dans le renforcement des capacités contre le changement climatique, pour faire face ensemble au défi du changement climatique dans le monde. Elle soutient l’Initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine (AAA) et l’Initiative « soutenabilité, stabilité et sécurité » (SSS).

7.1.6 Les deux parties développeront une coopération approfondie sur l’application des technologies de télédétection par satellite dans le domaine des ressources naturelles. La partie chinoise proposera des services Cloud de télédétection par satellite à davantage de pays africains.

7.1.7 Les deux parties renforceront la coopération en matière de protection de la faune et la flore sauvages, et favoriseront le renforcement des capacités de protection des pays africains. Elles renforceront les capacités des agents travaillant dans ce domaine et envisageront la mise en œuvre conjointe de projets pilotes de protection de la faune et la flore sauvages. Les deux parties intensifieront la sensibilisation sur ce sujet, lutteront ensemble contre le commerce illicite d’espèces de faune et de flore sauvages, et encourageront activement tous ceux qui apportent une contribution remarquable à la lutte contre le braconnage et le commerce illicite d’espèces sauvages. Elles établieront un mécanisme de coopération sur la lutte anti-contrebande pour combattre la criminalité liée à la contrebande d’espèces animales et végétales sauvages menacées d’extinction ainsi que de produits qui en sont issus.

7.1.8 Les deux parties poursuivront leur coopération en matière de prévention et de contrôle de la désertification. La partie chinoise promouvra, en tenant compte des besoins de la partie africaine, l’inspiration réciproque à travers des échanges entre experts et des projets de démonstration sur le terrain, afin de renforcer les capacités de lutte contre la désertification des deux parties. La partie chinoise continuera  d’approfondir la coopération avec les pays d’afrique sub-saharienne en matière de lutte contre les effets néfastes de la désertification et d’activités industrielles qui en découlent.

7.1.9 Les deux parties continueront de promouvoir le développement du projet de Centre de bambou Chine-Afrique et de soutenir activement le renforcement des capacités de l’Afrique dans les domaines tels que la gestion durable des ressources en bambou et en rotin, l’innovation et le développement de l’industrie du bambou et du rotin, le développement des produits de bambou et de rotin au service de la lutte contre la pauvreté, les politiques et la normalisation de l’industrie du bambou et du rotin. Les deux parties œuvreront à mettre en œuvre des projets pilotes de coopération internationale en la matière, et renforceront les capacités de l’Afrique à utiliser de manière durable ses ressources en bambou et en rotin et de développer l’industrie moderne du bambou et du rotin.

7.1.10 Les deux parties coopéreront dans la création et la conservation des aires protégées vertes, renforceront leurs capacités de gestion, développeront des échanges dans la préservation et la restauration des zones humides, organiseront des formations et des séminaires et travailleront à réaliser conjointement des projets de préservation et restauration des zones humides en Afrique.

7.1.11 La Chine et l’Afrique saluent la Déclaration de Dakar sur la coopération Chine-Afrique contre le changement climatique et appuient sa mise en œuvre effective. Les deux parties proposent également que les pays africaines bénéficient du Fond de biodiversité de Kunming.

7.2 Coopération maritime

7.2.1 Les deux parties sont conscientes de l’énorme potentiel de la coopération dans le domaine de l’économie maritime et continueront à promouvoir ensemble la coopération mutuellement bénéfique en la matière.

7.2.2 La partie chinoise continuera de fournir des aides financières et techniques dans le cadre de la coopération technique de l’Organisation maritime internationale, et aidera les pays africains à former des talents et à renforcer leurs capacités dans le domaine du transport maritime, afin de promouvoir le développement durable du secteur.

7.2.3 Les deux parties renforceront les échanges et la coopération entre les ports. La partie chinoise fournira aux pays africains de l’assistance technique et du soutien dans la planification de l’industrie maritime, soutiendra l’effort des pays africains pour promouvoir l’informatisation des ports, et renforcera la coopération dans l’économie bleue.

7.2.4 La partie chinoise travaillera avec les pays africains selon les principes de sincérité, d’égalité, et de bénéfice mutuel, pour développer la coopération dans les recherches et les enquêtes océanographiques, l’observation et la surveillance des océans, la protection des écosystèmes et des milieux marins, les recherches et la logistique antarctiques afin de promouvoir la construction de la « Route de la Soie maritime du 21e siècle » et de contribuer activement à la gouvernance mondiale des océans.

7.2.5 Les deux parties continueront de renforcer les échanges et la coopération concernant l’aquaculture côtière, le transport maritime, la construction et la réparation navales, l’éolienne offshore, les services d’informations en mer et la sécurité en mer.

7.2.6 La Chine soutiendra les efforts de la partie africaine pour renforcer les capacités d’application de la loi en mer et de protection de l’environnement maritime et pour améliorer les capacités de gestion de la pêche maritime afin d’assurer la sécurité de l’exploitation des ressources marines et de la coopération en la matière. Les deux parties travailleront à établir des mécanismes d’échange d’informations, à renforcer les échanges sur la communication et le partage d’informations et à lutter ensemble contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN).

7.3 Coopération en matière de ressources énergétiques et naturelles

7.3.1 La partie chinoise travaillera avec la partie africaine pour renforcer la coopération pragmatique en matière énergétique dans le cadre du partenariat énergétique Chine-UA, élever ensemble le niveau d’électrification en Afrique, accroître la part des énergies propres, et résoudre progressivement le problème d’accès aux énergies afin de favoriser le développement durable des deux parties sur le plan énergétique. La partie chinoise a déjà annoncé qu’elle ne construirait plus de nouveaux projets de centrales à charbon à l’étranger et qu’elle soutiendrait vigoureusement le développement des énergies vertes et bas carbone dans des pays en développement, y compris les pays africains. Elle encouragera les entreprises chinoises à développer la coopération avec les pays africains dans les domaines des énergies propres et des énergies renouvelables.

7.3.2 Les deux parties développeront activement la coopération dans le renforcement des capacités dans le domaine énergétique. La partie chinoise proposera des formations en la matière aux personnels des départements gouvernementaux compétents, des institutions de recherche et des entreprises clés du secteur énergétique des pays africains pour contribuer au renforcement des capacités des pays africains à construire et à gérer leur système énergétique national. Elle enverra au plus vite une équipe technique auprès de l’UA, conformément au mémorandum d’entente sur le partenariat énergétique Chine-UA et aux autres documents pertinents.

7.3.3 Les deux parties continueront de renforcer le dialogue en matière de politiques et les échanges techniques dans le domaine énergétique, mettront en synergie leurs stratégies de développement énergétique et mèneront des recherches conjointes.

7.3.4 Les deux parties continueront de renforcer leur coopération en matière de commerce, d’investissement, de technologies et de normes dans le domaine des ressources énergétiques et naturelles. Elles encourageront et soutiendront les entreprises chinoises et africaines dans leurs efforts pour établir des partenariats stratégiques sur la base du principe de bénéfice mutuel, s’engager dans l’investissement, la construction et l’exploitation des projets de ressources énergétiques et naturelles, et pour explorer des modes de coopération verts et durables.

7.3.5 La partie chinoise soutiendra la partie africaine dans ses efforts pour améliorer la disposition de sa chaîne industrielle des ressources énergétiques et naturelles, renforcer ses capacités de transformation des produits de ressources énergétiques et naturelles, en accroître la valeur ajoutée et promouvoir l’optimisation et le développement vert de la chaîne.

7.3.6 Les deux parties échangeront de manière approfondie sur les plans de développement dans les domaines de l’utilisation durable des ressources énergétiques et naturelles, de l’amélioration de l’aménagement du territoire et de l’innovation de la géoscience, afin d’améliorer les capacités et d’élever le niveau de chacune des deux parties dans la construction et la gestion des systèmes nationaux de ressources énergétiques et naturelles.

7.3.7 Les deux parties renforceront leur coopération dans le domaine hydraulique. La partie chinoise soutiendra la partie africaine dans ses efforts pour développer la planification notamment sur les ressources hydriques et les bassins, améliorer la gestion de l’eau et les infrastructures hydrauliques, renforcer le rôle d’appui du secteur hydraulique dans le développement économique et social durable et favoriser la réalisation des ODD liés à l’eau dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.

7.3.8 Les deux parties encourageront les échanges techniques, les formations et les projets de coopération dans les domaines de l’allocation des ressources en eau, de la conservation de l’eau et des sols, de la restauration de l’écosystème d’eau, de la prévention des inondations et de la réduction des catastrophes, de l’irrigation à faible consommation d’eau, de l’accès à l’eau potable dans des régions rurales, de la récupération et de l’utilisation de l’eau de pluie, de la construction de petites centrales hydroélectriques, de la recherche sur les sédiments, ainsi que de l’application des technologies de télédétection.

7.3.9 Les deux parties renforceront la coopération dans l’industrie photovoltaïque, soutiendront le dialogue et les échanges notamment entre les associations professionnelles chinoises et africaines et favoriseront une coopération approfondie entre les entreprises, les instituts de recherche et les investisseurs afin de promouvoir ensemble l’utilisation d’énergies vertes dans le développement de l’industrie photovoltaïque ainsi que la certification et la reconnaissance mutuelles des normes et des résultats de test et de certification dans ce domaine.

8. Échanges d’expériences en matière de gouvernance

8.1 Les partis politiques chinois et africains partageront les expériences en matière d’édification du parti à travers des échanges et dialogues à différents niveaux et sous différentes formes. L’APN et le Comité national de la CCPPC de Chine renforceront les échanges d’expériences en matière de gouvernance avec les parlements nationaux africains, le Parlement panafricain et l’Union interparlementaire africaine.

8.2 La partie chinoise partagera ses expériences en matière de développement économique avec la partie africaine et renforcera les échanges sur la réforme et le développement des actifs et entreprises d’Etat, la politique de concurrence, la lutte contre les monopoles, la lutte contre la concurrence déloyale, la facilitation du dédouanement, l’application de la loi et le renforcement des capacités.

8.3 Les deux parties continueront à renforcer les échanges d’expériences en matière de lutte contre la pauvreté, d’éducation, d’emploi, de santé et d’agriculture en mettant en place des mécanismes de dialogue à différents niveaux sur la lutte contre la pauvreté et le développement rural, et en organisant des événements comme la Conférence sur la réduction de la pauvreté et le développement du FCSA, le Programme d’échanges entre les jeunes Chinois et Africains sur la réduction de la pauvreté et le développement, le Forum ministériel sino-africain sur la coopération sanitaire et le Forum sino-africain sur l’Agriculture.

8.4 Les deux parties œuvreront à promouvoir les échanges et l’inspiration mutuelle sur les plans civilisationnel et culturel entre la Chine et l’Afrique, encourageront et soutiendront les échanges d’idées dans le domaine culturel, intensifieront les échanges et la coopération entre les instituts académiques, les médias, les maisons d’édition, et les établissements de production audiovisuelle, accroîtront les échanges et les visites croisées entre les jeunes et continueront de renforcer le partage d’expériences sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

8.5 Les deux parties continueront de renforcer le dialogue en matière de politiques, les échanges et la coopération sur la protection des écosystèmes, la coopération dans le domaine des océans, la lutte contre la désertification, la protection de la faune et de la flore sauvages et les stratégies de développement énergétique. Elles intensifieront le dialogue sur les politiques environnementales et mèneront des projets de recherche conjointe à travers les plateformes telles que le Centre de coopération environnementale Chine-Afrique.

8.6 La partie chinoise renforcera les échanges sur les politiques et les compétences relatives au maintien de la paix avec les pays africains dans le cadre de l’ONU, élargira les échanges humains et la coopération en matière de formation dans les domaines militaire et de la défense, approfondira la coopération anti-terroriste et intensifiera les échanges d’informations et de renseignements sur la lutte contre les organisations terroristes internationales.

9. Fonctionnement institutionnel du FCSA

9.1 Les deux parties notent avec satisfaction que depuis le Sommet de Beijing de 2018 du FCSA, la Réunion des coordinateurs de la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Beijing, la Réunion de hauts fonctionnaires et les consultations entre le Comité de suivi chinois et le corps diplomatique africain en Chine continuent de fonctionner de manière efficace et efficiente.

9.2 Les deux parties continueront de valoriser le rôle des sous-forums existants du FCSA, de promouvoir ensemble la création de nouveaux sous-forums ou l’institutionnalisation des sous-forums existants pour enrichir le FCSA et la coopération sino-africaine dans différents domaines, y compris les considérations d’autres cadres pour renforcer le FCSA en temps opportun.

9.3 Conformément à la procédure du mécanisme de suivi du FCSA, les deux parties ont décidé de tenir en 2024 en République Populaire de Chine la 9e Conférence ministérielle, qui sera précédée par la tenue des 16e et 17e Réunions de hauts fonctionnaires respectivement en 2023 et en 2024.