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中非合作论坛第八届部长级会议达喀尔宣言(法文)
[来源:中非民间商会]    [发布日期:2021-12-07 10:01:00]

中非合作论坛第八届部长级会议于11月29日至30日在塞内加尔首都达喀尔举行,会议于30日通过《中非合作论坛第八届部长级会议达喀尔宣言》。非方赞赏中方发布《中国企业投资非洲报告》,欢迎更多中国企业赴非投资兴业。报告由中非民间商会组织编纂,于8月26日在京发布。


全文如下(法文

Déclaration de Dakar de la 8e Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine

1.Nous, Chefs de délégation de la République populaire de Chine, de 53 pays africains, et de la Commission de l’Union Africaine (UA), nous sommes réunis les 29 et 30 novembre 2021 à Dakar, capitale de la République du Sénégal, pour la 8e Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA). Autour du thème « Approfondir le partenariat sino-africain et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique dans la nouvelle ère » et dans le but de promouvoir le développement du FCSA et d’approfondir le partenariat de coopération stratégique global sino-africain, nous avons adopté par consensus la Déclaration de Dakar de la 8e Conférence ministérielle du FCSA.

2.Face à la pandémie de la COVID-19, d’une ampleur jamais connue depuis un siècle, le monde est entré dans une nouvelle phase d’incertitudes remettant en cause le multilatéralisme et accentuant les défis mondiaux comme le changement climatique et le terrorisme. La pandémie de COVID-19 a mis à nu les déficits dans la gouvernance et le développement des sociétés et menacé sérieusement la vie et la santé des populations dans tous les pays. Face à cette pandémie, la Chine et les pays africains ont pris des mesures fortes, proactives et efficaces, et fortement contribué à la réponse mondiale.

3.Nous rappelons et apprécions pleinement la vision de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité que les dirigeants chinois et africains ont saluée à plusieurs occasions. Nous appelons tous les pays à travailler de concert  pour promouvoir les intérêts communs de l’humanité, bâtir un monde ouvert, inclusif, propre, respectueux de l’environnement et durable marqué par la paix durable, la sécurité universelle et la prospérité commune, et développer un nouveau modèle de relations internationales basé sur le respect mutuel, l’équité, la justice et la coopération gagnant-gagnant.

4.Nous sommes satisfaits des résultats abondants obtenus dans les relations sino-africaines depuis l’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et des pays africains et la création du FCSA. Nous apprécions la décision unanime prise par les dirigeants chinois et africains au Sommet de Beijing du FCSA en 2018 de bâtir une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique marquée par le partage des responsabilités, la coopération gagnant-gagnant, le bonheur pour tous, la prospérité culturelle, la sécurité commune et l’harmonie entre l’homme et la nature. Nous sommes déterminés à porter le partenariat de coopération stratégique global sino-africain à des niveaux encore plus élevés, et à en faire un modèle de la construction de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

5.La Chine et l’Afrique vont maintenir et promouvoir les principes de non nuisance et d’harmonie, de sincérité, d’égalité, de respect mutuel, de bénéfices mutuels, d’amitié et de bonne foi et le principe de la recherche du plus grand bien et des intérêts partagés, et adopter l’approche d’un développement pour le peuple, avec pragmatisme et efficacité, dans un esprit d’ouverture et d’inclusion. La Chine s’abstient de s’ingérer dans la recherche par les pays africains d’une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales, de s’immiscer dans leurs affaires intérieures, d’imposer sa volonté à l’Afrique, d’assortir son aide à l’Afrique de conditions politiques et de rechercher des intérêts politiques dans sa coopération avec l’Afrique en matière d’investissement et de financement. La Chine et l’Afrique vont suivre le principe d’un développement partagé, intensif, vert, sûr et ouvert et approfondir leur coopération amicale. L’Afrique apprécie ces principes et approches, et se tient prête à travailler avec la Chine pour transmettre l’amitié traditionnelle sino-africaine de génération en génération.

6.La COVID-19 constitue un défi majeur pour toute l’humanité, et seule la coopération permet de l’éradiquer. Nous apprécions le succès du Sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre la COVID-19, tenu en juin 2020, qui illustre la forte volonté des deux parties de lutter conjointement contre l’épidémie et de surmonter ensemble les difficultés. La Chine apprécie la solidarité et le soutien des pays africains, de l’UA et des autres organisations régionales africaines dans sa lutte contre la COVID-19. L’Afrique exprime sa haute appréciation à la Chine qui l’a aidée énergiquement face au défi sanitaire et a démarré plus tôt que prévu la construction du siège du CDC africain dans le but d’accroître les capacités de l’Afrique en matière de prévention et de contrôle des maladies et de développement durable. Pour renforcer la coopération en matière de santé publique, la Chine soutient ses entreprises pharmaceutiques dans le transfert de technologies vers les pays africains, œuvrera à l’approfondissement de la coopération entre hôpitaux chinois et africains jumelés, à la construction des hôpitaux de l’amitié sino-africaine et à la construction du siège du CDC africain. La Chine fournira davantage d’assistance médicale pour soutenir les efforts de la partie africaine en matière de prévention et de contrôle des maladies contagieuses et non contagieuses, et de renforcement des capacités en santé publique, en vue de bâtir une communauté Chine-Afrique de la santé pour tous.

7.Nous réaffirmons notre soutien à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui joue un rôle leader de coordination dans la lutte contre la COVID-19 et dans le cadre d’un agenda mondial de la santé plus large. Nous nous opposons fermement à toute tentative de politisation, d’étiquetage et de stigmatisation, et encourageons et appelons à une coopération internationale sur le traçage des origines du virus avec une approche basée sur la science, professionnelle, impartiale et constructive, sur la base du Rapport de la Mission conjointe Chine-OMS sur la COVID-19. Nous sommes d’avis que les vaccins contre la COVID-19 doivent être un bien public mondial. La communauté internationale se doit de rejeter le « nationalisme vaccinal », de fournir plus de vaccins à l’Afrique, de garantir l’équité dans la distribution des vaccins et d’assurer l’accessibilité et l’abordabilité des vaccins en Afrique. Nous réaffirmons notre soutien au Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (ACT-A) et à la Facilité COVAX. La partie africaine apprécie les dons et exportations de vaccins de la Chine aux pays africains qui en ont besoin et la contribution importante qu’apportent les vaccins chinois à la lutte africaine contre la COVID-19. Les deux parties soutiennent la levée des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre la COVID-19. Nous apprécions les efforts des entreprises chinoises qui ont lancé la coproduction de vaccins dans des pays africains et souhaitons que cette coopération soit mise en œuvre dans un plus grand nombre de pays africains.

8.Conformément au principe d’amples consultations, de contribution conjointe et de bénéfices partagés et au concept de la coopération ouverte, verte et propre, nous allons promouvoir conjointement la coopération sino-africaine de haut standard, centrée sur les peuples et durable dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». La Chine salue l’adhésion des pays africains à la grande famille de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». La Chine soutient l’Afrique dans l’accélération de l’intégration et de la connectivité régionales et œuvre à une meilleure synergie entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et l’Agenda 2063 de l’UA, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies ainsi que les stratégies de développement des pays africains, afin d’assurer une coopération sino-africaine de grande qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ».

9.Nous nous réjouissons de voir que depuis sa fondation il y a 21 ans, le FCSA a su développer des mécanismes solides et produit des résultats remarquables dans la coopération pragmatique entre les pays africains et la Chine. Nous apprécions hautement les résultats importants obtenus dans la mise en œuvre des actions de suivi des conclusions du Sommet de Beijing de 2018, notamment les huit initiatives majeures et le Plan d’action de Beijing (2019-2021) du FCSA. Nous travaillerons ensemble pour renforcer davantage le FCSA, en vue d’en faire un cadre de coopération exemplaire, et rehausser le niveau de la coopération sino-africaine dans des domaines majeurs tels que la santé publique, l’investissement, le commerce, l’industrialisation, les infrastructures, l’agriculture et la sécurité alimentaire, le changement climatique, la paix et la sécurité, les ressources humaines, l’économie numérique et l’économie bleue.

10.La partie chinoise exprime son appréciation pour les nouveaux progrès réalisés dans la construction d’une Afrique unie et forte, prend note des résultats importants dans la réforme institutionnelle de l’UA et est disposée à renforcer la coopération avec l’UA, ses organes affiliés et les organisations sous-régionales africaines pour arriver à davantage de résultats dans la coopération sino-africaine aux plans transnational et transrégional. Elle se félicite de l’ouverture du bureau de représentation de l’Union Africaine en Chine en 2018.

11.Nous sommes convenus de continuer à nous témoigner mutuellement de soutien ferme dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale, de la souveraineté, de la sécurité et des intérêts de développement. Les pays africains membres du FCSA réitèrent leur attachement au principe d’une seule Chine, leur soutien à la réunification de la Chine ainsi qu’à ses efforts pour résoudre des différends territoriaux et maritimes par des moyens pacifiques à travers la consultation amicale et la négociation. Les questions liées à Hong Kong, au Xinjiang et au Tibet relèvent des affaires intérieures de la Chine, comme observé dans le droit international et le principe de non-ingérance. La Chine réaffirme son engagement, sur la base du principe d’une seule Chine, à renforcer son amitié et sa coopération avec tous les pays africains et à partager avec ces derniers ses opportunités de développement. Nous estimons qu’il faut respecter le droit des peuples de différents pays de choisir de manière indépendante leur voie de développement des droits de l’homme adaptée aux conditions nationales, promouvoir et protéger les droits de l’homme par le dialogue et la coopération constructifs, et s’opposer à la politisation des questions des droits de l’homme et au « deux poids, deux mesures ».

12.La partie africaine exprime ses chaleureuses félicitations à la Chine pour le centenaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC), salue les réalisations remarquables du peuple chinois multiethnique dans le développement du pays sous la direction du PCC, et apprécie hautement le grand succès obtenu dans la construction d’une société de moyenne aisance sur tous les plans et l’éradication de l’extrême pauvreté en milieu rural réalisée en 2020, soit 10 ans avant le seuil défini pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Reconnaissant que l’Afrique doit collectivement réduire son taux de pauvreté deux fois plus que la Chine pour atteindre les mêmes ODD, nous renforcerons les échanges entre la Chine et les pays africains pour promouvoir le partage d’expériences en matière de gouvernance, de réduction de la pauvreté et de développement dans l’objectif de réaliser un développement commun.

13.Nous sommes attachés au multilatéralisme et soutenons la cause des Nations Unies. Nous avons fait d’importantes contributions à la paix et au développement du monde durant les 50 dernières années depuis le rétablissement de la Chine dans son siège légitime à l’ONU. Nous réitérons notre attachement aux buts et principes de la Charte des Nations Unies, défendons résolument le système international centré sur l’ONU et l’ordre international basé sur le droit international, et appuyons le rôle central de l’ONU dans les affaires internationales. Nous œuvrerons à faire rayonner le multilatéralisme et la démocratisation des relations internationales, à défendre le principe d’égalité de tous les pays, indépendamment de leur taille, de leur puissance ou de leur richesse. Nous nous opposons à toutes les formes de discrimination raciale et de confrontation idéologique.

14.Nous nous félicitons des acquis importants enregistrés 26 ans après la Conférence mondiale sur les Femmes tenue à Beijing et reconnaissons que les femmes et les filles jouent un rôle vital en tant qu’acteurs de changement et de développement. Conformément aux priorités des ODD de l’ONU et à la Stratégie de l’UA pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (2018-2028), nous sommes convenus de renforcer la coopération sino-africaine en matière de promotion de l’égalité des genres et d’autonomisation des femmes, dans le respect des différentes coutumes et cultures, notamment dans les secteurs de l’emploi, du leadership, du travail décent, de l’entrepreneuriat, de l’éducation et de l’apprentissage tout au long de la vie, de l’agriculture, des soins médicaux, de la prévention et de la lutte contre la violence basée sur le genre ainsi que de l’accès aux financements. Au vu des nouveaux défis posés par la pandémie de COVID-19 et des disparités persistantes entre les sexes, nous nous engageons à renforcer nos efforts collectifs et notre coopération orientés vers la réalisation de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles en Chine et en Afrique, en vue d’une mise en œuvre complète, effective et accélérée de la Déclaration de Beijing et sa Plateforme d’action, et du Programme 2030 pour le développement durable.

15.La Chine soutient fermement la promotion de personnalités africaines pour occuper des postes de responsabilité dans des organisations et institutions internationales, soutient une participation active des pays africains à la gouvernance mondiale et un rôle accru de ces derniers dans les affaires internationales. La Chine et l’Afrique soulignent la responsabilité unique qui incombe au Conseil de Sécurité de l’ONU de maintenir la paix et la sécurité internationales. Nous saluons le soutien croissant pour l’Afrique et appelons à mener les réformes nécessaires au sein de l’ONU et de son Conseil de Sécurité, pour corriger les injustices historiques subies par les pays africains, y compris l’augmentation de la représentation des pays en développement, en particulier des pays africains, au Conseil de Sécurité et dans les autres organes de l’ONU. La partie africaine rappelle que son but est d’être pleinement représentée au sein de l’ONU et de son Conseil de Sécurité en particulier, comme observé dans la position africaine unifiée.

16.Nous portons le concept de sécurité commune, globale, coopérative et durable et soutenons le règlement des questions africaines avec des solutions africaines et le règlement des différends et divergences par le dialogue et la concertation. La partie chinoise entend soutenir activement la mise en œuvre par la partie africaine de l’Initiative « Faire taire les armes en Afrique », appuyer les pays concernés dans la lutte contre les menaces terroristes, la piraterie, la pêche illégale et le trafic. La Chine soutient les efforts pour la paix en Afrique conformément aux priorités nationales des pays africains et en accord avec les principes d’appropriation et de conduite nationales des processus de paix et l’accélération du travail lié à l’aide militaire à la Force africaine en attente et à la Force conjointe du G5 Sahel. En outre, la Chine et l’Afrique renouvellent leur engagement à travailler ensemble pour soutenir les efforts de reconstruction et de développement post-conflit dans le cadre du Centre de l’UA pour la Reconstruction et le Développement Post-conflit (AUC-PCRD) en Egypt. La Chine et l’Afrique appellent l’ONU à fournir des soutiens financiers prévisibles et durables aux opérations autonomes africaines de maintien de la paix.

17.Nous estimons que la Chine et l’Afrique, respectivement le plus grand pays en développement et le continent regroupant le plus grand nombre de pays en développement, ont toutes deux le droit au développement et à une vie meilleure, et font face l’une comme l’autre à la tâche urgente d’accélérer le développement. Nous saluons la publication par la présente conférence de la Vision 2035 sur la Coopération sino-africaine. La partie chinoise souhaite profiter des opportunités offertes par la création d’une nouvelle dynamique de développement pour renforcer la synergie entre les stratégies de développement de la Chine et celles de l’UA et des pays africains, soutenir l’Afrique dans leurs efforts pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’UA, et réaliser le plus tôt possible un développement autonome et durable.

18.Les pays africains saluent et appuient l’Initiative pour le Développement mondial lancée par la Chine. Nous estimons que le partenariat mondial est impératif pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’UA et du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies, et nous engageons à promouvoir un développement mondial plus fort, plus vert et plus sain et à construire une communauté d’avenir partagé pour le développement mondial. Nous nous réjouissons de voir que la Chine et des pays africains ont adopté l’Initiative sur le partenariat pour le développement de l’Afrique. Nous estimons que l’Afrique est une grande scène de coopération internationale, et non une arène de compétition entre grandes puissances. Nous appelons davantage de pays et d’organisations, notamment les partenaires traditionnels des pays africains, à se joindre à ces Initiatives, pour accélérer la reprise économique de l’Afrique à l’ère du post-COVID-19.

19.La Chine salue le opérationnalisation, le 1er janvier 2021, de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), estimant que cela constitue un jalon important dans l’intégration économique africaine et donne une forte impulsion à la sauvegarde du multilatéralisme et du libre-échange et à la construction d’une économie mondiale ouverte. Nous apprécions hautement les fruits abondants de la coopération économique et commerciale sino-africaine. La Chine entend s’appuyer sur un nouveau tour d’ouverture sur l’extérieur de haute qualité pour soutenir le développement de la ZLECAf, et développer activement la coopération en matière d’e-commerce « Route de la Soie » avec l’Afrique. La Chine soutient les efforts des pays africains visant à promouvoir leurs produits en Chine via des plateformes comme l’Exposition internationale d’importation de la Chine, l’Exposition économique et commerciale sino-africaine et la Foire internationale des Petites et Moyennes Entreprises de Chine, de sorte à augmenter l’exportation par l’Afrique des produits agroalimentaires et d’autres produits de qualité vers la Chine.

20.Nous avons joué un rôle positif et constructif dans la gouvernance économique mondiale et continuerons à soutenir le système commercial multilatéral centré sur l’OMC et basé sur des règles, à préserver les valeurs centrales et les principes fondamentaux de l’OMC, à prendre une part active à la réforme de l’OMC, à sauvegarder les droits, intérêts et espace politique de développement des pays en développement et à nous opposer au recours à la puissance de l’État pour réprimer la coopération entre entreprises.

21.La Chine encourage ses entreprises à élargir les investissements en Afrique et soutient les efforts de l’Afrique visant à produire localement, à accélérer la transformation économique et à améliorer la compétitivité des produits. La partie africaine salue la publication par la Chine du Rapport sur les investissements des entreprises chinoises en Afrique, souhaite accueillir davantage d’investisseurs chinois et entend partager activement les informations sur les politiques d’investissement, les opportunités du marché et les lois et règlements à travers des mécanismes et plateformes tels que les commissions mixtes économiques et commerciales bilatérales. Nous renforcerons la coopération dans le domaine de l’investissement et développerons davantage les partenariats industriels et la coopération en matière de capacités de production entre la Chine et l’Afrique. Nous travaillerons à conclure et à actualiser des accords bilatéraux sur la protection des investissements et la prévention de la double imposition pour créer un climat d’affaires équitable, transparent et non discriminatoire pour les entreprises des deux parties. Nous soutenons la coopération entre les entreprises sous forme de partenariat public-privé (PPP) et de partenariat construction-exploitation-transfert (BOT).

22.L’Afrique salue la mise en œuvre active par la Chine de l’Initiative du G20 sur la suspension du service de la dette. Attachée au principe d’action commune et de partage équitable des charges, la Chine entend travailler de concert avec la communauté internationale pour accroître son soutien aux pays africains particulièrement touchés par la COVID-19 et sous grande pression financière pour les aider à surmonter les difficultés du moment. Nous appelons les pays développés, les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux à prendre des actions plus fortes pour alléger le fardeau de la dette des pays africains, et soutenons la réallocation de Droits de tirage spéciaux (DTS) non utilisés par les pays concernés aux pays africains à faible revenu qui en ont besoin pour les aider à réaliser un développement autonome et durable. Nous appelons les institutions financières internationales telles que le Fonds monétaire international (FMI) et le Groupe de la Banque mondiale à améliorer les processus d’approbation des soutiens financiers aux pays africains, de manière à en améliorer l’efficacité et à soutenir davantage les dépenses d’investissement des pays africains.

23.Nous exhortons les pays développés à honorer ponctuellement et intégralement leurs engagements en matière d’aide publique au développement (APD) à l’égard des pays en développement, des pays africains en particulier, à accroître l’aide, à fournir activement des soutiens financiers, technologiques et en matière de renforcement des capacités et à intensifier le partage d’expériences, de sorte à aider les pays africains à réduire la pauvreté, à améliorer le bien-être social, à accroître l’emploi et à augmenter les capacités d’atténuation et de prévention des catastrophes.

24.Nous saluons la publication à l’issue de cette conférence de la Déclaration sur la coopération sino-africaine de lutte contre le changement climatique. Nous reconnaissons la contribution de poids des pays en développement à la lutte contre le changement climatique et réaffirmons notre appui et notre participation à la lutte contre le changement climatique dans le respect des objectifs et principes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, de son Protocole de Kyoto et de l’Accord de Paris. Nous appelons toutes les parties de la communauté internationale à observer les principes dont celui des responsabilités communes mais différenciées et à prendre en considération les difficultés et préoccupations particulières des pays en développement. Les pays développés doivent faire preuve d’une plus grande ambition et prendre des actions plus fortes pour aider effectivement les pays en développement, notamment les pays africains, à renforcer leurs capacités et leur résilience face au changement climatique, et leur fournir plus de soutiens financiers, technologiques et en matière de renforcement des capacités. La Chine soutient l’Afrique dans leurs efforts pour bien organiser la 27e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en Egypt. L’Afrique salue l’annonce par la Chine des objectifs visant à atteindre le pic des émissions de CO2 avant 2030 et à réaliser la neutralité carbone avant 2060 et apprécie la tenue de la 15e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique à Kunming, en Chine, en octobre 2021.

25.Nous appuyons les efforts énergiques visant à développer l’économie verte, préconisons un mode de développement vert, bas carbone, circulaire et durable, et travaillons activement à construire une société respectueuse de l’environnement. Nous ferons valoir pleinement le rôle du Centre de coopération environnementale Chine-Afrique pour développer davantage le dialogue, les échanges et la coopération sino-africains en matière de politique environnementale. Nous sommes favorables à la mise en valeur du partenariat énergétique entre la Chine et l’Union Africaine, en vue d’accroître l’utilisation des énergies propres et de promouvoir le développement durable relatif à l’énergie en Chine comme en Afrique. Nous reconnaissons l’importance de l’économie bleue pour le développement durable des pays africains, et appelons à accorder une attention particulière à la vulnérabilité des petits États insulaires en développement face à l’impact du changement climatique. Nous œuvrons à renforcer la protection des écosystèmes marins, et luttons contre les actions destructives irresponsables. Nous travaillons à renforcer la protection de la faune et de la flore sauvages et coopérons pour combattre le commerce illicite dans ce domaine.

26.Reconnaissant que l’Internet est une force au service du bien, un levier pour le commerce, un créateur d’emplois et un facteur de développement, notamment pour l’autonomisation des femmes, nous sommes convenus de renforcer notre coopération scientifique et technologique en vue d’accélérer la promotion de l’économie numérique en Afrique, en particulier le renforcement de l’accès à l’Internet à haut débit et le réseau Internet panafricain, ainsi que le développement des technologies satellitaire et aérospatiale. Nous sommes convenus de renforcer et de soutenir financièrement les échanges et la coopération dans le secteur du numérique et des technologies de la communication, notamment les services médicaux à distance, le commerce électronique, l’enseignement en ligne, les technologies 5G et de télédétection du futur, et les mégadonnées, de soutenir l’Afrique dans la construction de villes intelligentes, et de renforcer la coopération internationale en matière d’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique. L’Afrique a pris bonne note de et va considérer de manière positive l’Initiative mondiale sur la sécurité des données lancée par la Chine. Nous entendons promouvoir l’élaboration des règles de la gouvernance numérique mondiale sur la base de cette Initiative et appelons la communauté internationale à bâtir ensemble un cyberespace marqué par la paix, la sécurité, l’ouverture, la coopération et l’ordre et à construire une communauté d’avenir partagé dans le cyberespace.

27.La partie chinoise apprécie hautement les fruits de l’année 2021 de l’UA « Arts, Culture et Patrimoine », salue l’entrée en vigueur de la Charte de la renaissance culturelle africaine et soutient sa mise en œuvre par l’UA et les pays africains. Nous estimons que les échanges humains et culturels sont d’une grande importance pour renforcer la compréhension, l’amitié et la coopération entre les peuples chinois et africains. Dans le nouveau contexte, les deux parties doivent intensifier davantage leurs échanges et coopération dans les domaines de l’éducation, de la science et la technologie, du sport, de la santé, du tourisme, et entre les jeunes, les femmes, les médias et de la culture y compris la lutte contre le trafic illicite de biens culturels à travers le partage d’informations et le rapatriement vers leurs pays d’origine de biens culturels qui font l’objet de l’excavation illégale, du vol et du trafic illicite. La Chine et l’Afrique renforceront la coopération entre les groupes de réflexion et les collectivités territoriales, pour favoriser une meilleure compréhension entre les peuples et l’inspiration mutuelle sur le plan culturel et consolider la base sociale de l’amitié Chine-Afrique. Nous appelons la communauté internationale à respecter la diversité culturelle, à transcender les différences idéologiques et en termes de systèmes sociaux, et à combattre toute tentative délibérée de provoquer le choc des civilisations.

28.Nous œuvrons au développement continu et sain du Mouvement olympique, et sommes contre la politisation des activités sportives. La partie africaine soutient l’organisation par la Chine des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing 2022 et souhaite un plein succès à ces jeux.

29.Nous nous engageons à poursuivre la construction conjointe d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique encore plus solide à l’ère post-COVID-19, et à maintenir à un niveau élevé les relations sino-africaines en nous appuyant sur les acquis du passé et en créant de nouvelles perspectives par une coopération plus étroite. Nous œuvrerons à construire une « Afrique en bonne santé », une « Afrique industrialisée », une « Afrique interconnectée »,  une « Afrique de bonne récolte », une « Afrique numérique », une « Afrique verte », une « Afrique sûre » et une « Afrique inventive et innovatrice ». Nous renforcerons la coordination dans les affaires internationales, travaillerons au bien-être des peuples chinois et africains, coopérerons pour faire évoluer l’ordre international dans un sens plus juste et plus équitable, et enrichirons sans cesse le partenariat de coopération stratégique global sino-africain.

30.Nous remercions S.E.M. WANG Yi, Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères, et S.E.M. WANG Wentao, Ministre du Commerce de la République populaire de Chine et S.E.Mme Aïssata Tall SALL, Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur et S.E.M. Amadou HOTT, Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale de la République du Sénégal pour avoir conjointement présidé la 8e Conférence ministérielle du FCSA.

31.Nous remercions le gouvernement et le peuple de la République du Sénégal pour l’accueil chaleureux et les dispositions attentionnées qu’ils ont bien voulu réserver aux participants à la conférence.

32.La 9e Conférence ministérielle du FCSA aura lieu en 2024 en République populaire de Chine.